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Du 2017-05-24 au 2017-06-30

Eglise verte

Chronique du 4e Forum des Églises vertes à Ottawa

Par Pauline Boilard, m.i.c.

Bien que plusieurs ateliers furent  offerts, pendant la journée et selon les préoccupations des participants, les 125 personnes présentes recevaient d’abord et en même temps l’enseignement apporté par le conférencier principal, le Très Révérend Mark MacDonald, anglican. Inspiré par l’appel de l’exhortation du pape François « Laudato Si » et en conformité avec le regard de sa spiritualité autochtone, il a traité le thème du Forum : « Célébrons l’Esprit de la Création ». Il affirme que sa nation vit une relation symbiotique avec la Création, sans séparer l’humanité de la nature. Une grande vigilance est nécessaire pour tenir ce lien contre certaines tendances technologiques, les recherches injustes du profit, l’abus de pouvoir politique, etc. Les Églises chrétiennes proposent un mode de vie venant de Jésus.

En effet, à son dernier repas, voulant laisser quelque chose à ses disciples, Jésus voit devant lui du pain et du vin. Que fait-il? Il le reçoit, le bénit, le rompt et le partage. Voilà ainsi nommées « quatre pensées directionnelles pour un mode de vie qui nous fait entrer et croître dans une création nouvelle. » Tel que mentionné, cette conférence intense et imagée d’exemples concrets fut suivie de multiples ateliers, tels que « Création et tradition orthodoxe », « Les pages vertes de la Bible », « Les chrétiens ont une voix ». Ces ateliers animés par des experts et de façon professionnelle ont amené les participants engagés à relire leurs engagements et à entrevoir de nouvelles façons de faire valoir leurs convictions. Un geste prophétique des chrétiens orthodoxes en Alaska, apporté lors de la conférence du matin, est demeuré présent dans l’imaginaire des participants.

Une amie a résumé ainsi la dernière heure que j’ai dû manquer. « Après ton départ il y a eu la célébration. Un beau moment après cette journée fructueuse. De belles prières ensemble avec les Autochtones, anglicans et autres… La ministre, une chinoise à la voix de rossignol nous a enchantés. J’ai bien aimé répéter le refrain en obgibwé avec toute l’assemblée. C’était beau. […] Pour rassembler une nouvelle Église verte, je connais quelqu’un qui serait peut-être intéressé. Je lui en glisserai un mot. » Cette journée de solidarité, en nous outillant davantage dans notre travail, nous a ouvert à l’avenir. Pour en savoir davantage, nous sommes bienvenus sur la page rétrospective de l’événement  publiée sur le site du Réseau des Églises vertes que voici : www.EglisesVertes.ca  

 

Du 2017-05-09 au 2017-05-31

Les mamans

1. Parce que c'est la seule qui sait ou est le scotch  tape.
2.  Surtout pour nettoyer la maison.
3.  Pour nous aider à sortir quand on vient au monde. 

Comment Dieu a fait les mamans?
 
1.  Avec de la terre, comme nous autres.
2.  Avec de la magie, des supers pouvoirs et en brassant  beaucoup.
3.  Comme il m'a fait, mais en utilisant des pièces plus grandes.  

De quels ingrédients sont faites les  mamans?
  
1.  De nuage et de cheveux d'ange avec tout ce qui est bon sur la terre et un  petit peu de méchant. 
2.  Avec les os des hommes et un peu de corde je crois. 

Pourquoi Dieu t'as donné ta maman et pas une autre  maman? 
1.  Parce qu'on est de la même famille.
2.  Parce que Dieu savait qu'elle m'aimait plus que les autres mamans.  

Quelle sorte de petite fille était ta  maman?

1.    Ma mère a  toujours été ma mère elle n'a jamais été autre chose.
2.   Je ne sais pas  je n'étais pas là, mais je dirais plutôt contrôlante.
3.    Ils disent qu'elle était plutôt  gentille.

C'est quoi la différence entre un papa et une  maman?
1.  Maman travaille au bureau et travaille  à la maison, papa ne  travaille qu'au bureau.
2.  Une mère sait parler à un professeur sans lui faire peur, pas les  pères.
3.  Les papas sont plus grands et plus forts, mais les mamans ont des pouvoirs  plus grands parce que c'est elles qui décident si tu peux coucher chez un  ami. 
4.  Les mamans font de la magie, elles te font sentir mieux même sans prendre  de médicaments, les papas il leur faut des pilules. 

Qu'est ce que ta maman fait dans ses temps  libres?

1.  Les  mamans n'ont pas de temps libre.
2.  Ma maman ne fait que payer des comptes toute la  journée.

Qu'est ce que ca prendrait pour rendre ta maman  parfaite?

1.  Dans son dedans elle est déjà parfaite.  En dehors ça prendrait une  opération.
2.    Une diète et je teindrais ses cheveux  bleus.

Si tu pouvais changer une chose de ta maman ce serait  quoi?

1.  Elle veut toujours que je garde ma chambre propre, j'arrêterais ça.
2.  Je la ferais plus intelligente. Comme ça elle saurait que ce n'est pas moi  mais ma sœur qui fait les mauvais coups.
3.  Je voudrais qu'elle se débarrasse de ses yeux invisibles derrière la  tête.

Du 2017-05-06 au 2017-05-31

Passeurs de lumière

Passeurs de Lumière en Église

Ce rêve a résonné au cœur de Gaëtane et sa lumière a pris la route des ondes pour que d’autres deviennent à leur tour partie prenante du grand réseau de l’Église universelle. Ainsi que l’énonçait Paul VI au no 45 dans son exhortation apostolique « L’Évangélisation du monde moderne », j’étais et je demeure encore convaincue que « …mis au service de l’Évangile, les Mass Media sont capables d’étendre presque à l’infini le champ d’écoute de la Parole de Dieu. » dans le même passage il ajoute au no 30, que «  l’Église a le devoir d’annoncer la libération de millions d’êtres humains, le devoir d’aider cette libération à naître, de faire qu’elle soit totale et que cela n’est pas étranger à l’évangélisation. »

Selon le Père Antonio Spadaro, rédacteur en chef de Civilisation catholique, le magazine des Jésuites, « le Pape François, en fait, plutôt que de “communiquer”, crée des “événements de communication”, dans lesquels ceux qui reçoivent son message sont activement impliqués »

C’est dans cette même optique que Gaëtane a conçu la réalisation de son rêve. Pour elle,  promotion humaine et évangélisation de ses frères et sœurs quechua ont toujours été les deux facettes d’une même réalité. Tous ces efforts déployés pour les libérer de tout ce qui entrave le plein développement de leur personnalité visent en même temps à leur faire atteindre la taille d’un chrétien adulte et responsable de sa foi.

Passeurs de Lumière sur les ondes

Genèse du projet. Nous sommes en 1972 et Gaëtane, en son cœur de missionnaire fait la constatation suivante : Nous ne sommes que quelques missionnaires pour tant de monde, dans un climat difficile et presque sans chemin accessible vers les régions éloignées. Une grande question : Qui parlera de Jésus-Christ et de son message à ces gens si bons et si abandonnés ? C’est là l'intuition première d'où naîtra peu à peu l’idée d’un projet de radio et d'un Centre de formation pour les campagnards, hommes et femmes.

Les émissions religieuses diffusées par Radio San Rafael, que ce soit par la catéchèse ou la célébration de la liturgie dominicale, sont conçues et préparées dans cette perspective. Avec des collaborateurs tels que les séminaristes, Gaëtane préparait les émissions qui étaient par la suite transmises en espagnol et en quechua. Les télé-auxiliaires ou catéchètes formés d’abord à IER puis à CADECA (Casa Del Catequista – Maison du Catéchète) reçoivent une solide formation afin de pouvoir compléter sur place la catéchèse et les célébrations dispensées sur les ondes de la radio.

Cet ambitieux projet a vu le jour grâce à l’aide précieuse reçue du Canada par ces organismes spécialisés que sont Oxfam-Canada et l’ACDI. Grâce aussi à la collaboration constante des autorités de ma Congrégation et de l’Entraide Missionnaire.

 Passeurs de Lumière par le chant

D’une rencontre avec le père Alberto Guizada, prêtre bolivien, quechua, lequel avait déjà composé une messe en quechua et plusieurs autres chants liturgiques partagea avec Monique son inquiétude de voir se perdre tout le trésor musical qu’il avait écouté lors de ses visites dans les régions éloignées.

L’âme quechua est méditative et profondément enracinée dans la nature. Le vent des hauts plateaux a inventé la flûte, fidèle compagnon du berger andin et la musique accompagne son quotidien. Chaque rencontre, chaque célébration dans les villages est accompagnée de chants en langue quechua.

De retour à la maison Monique partage sa rencontre avec Gaëtane. Échanger ça donne des idées et lentement se dessine l’édition d’un cahier de chant accompagnée de la notation musicale pour l’animation liturgique et catéchétique dans les paroisses rurales.

Bien sûr il nous faut d’abord trouver les fonds avant de démarrer l’aventure. Grâce à Gaëtane et son vaste réseau de contacts, le tout prend forme : le projet voit le jour en 1985 grâce à l’appui de la CEC (Conférences des Évêques Canadiens) et Mons Gustavo Gutierrez, évêque de Cochabamba.

L’enregistrement des chants se fit avec la collaboration de quatre jeunes musiciens et chanteurs de Cochabamba (3 filles et 1 garçon). Le Séminaire de Cochabamba avait mis à notre disposition deux pièces qui furent aménagées en studio d’enregistrement. Le contenu du cahier de chant a été élaboré surtout grâce à la précieuse collaboration du Père Alberto Guizada. Également l’organisation d’un concours a permis à d’autres talents de s’exprimer. Peu à peu s’ajoutèrent d’autres chants en langue quechua et plus tard en langue aymara.

Les catéchètes et prêtres accueillirent ce nouvel instrument avec grande joie. Cet instrument d’animation fut et est encore utilisé dans les régions quechua de Bolivie telle que : Cochabamba, La Paz, Oruro, Potosi. Nous savons aussi que par le truchement de radio San Rafaël il a rejoint le Pérou, l’Équateur, la Colombie, soit les pays andins de langue quechua.

Aujourd’hui la diffusion des chants est passée de la cassette au CD et la radio a sans hésitation adopté le numérique. Les ondes continuent à porter sur leurs ailes la Bonne Nouvelle de l’Évangile et les voix s’élèvent encore pour louer le Seigneur dans langue de leurs ancêtres. Nos cœurs reconnaissants se joignent à leur prière pour chanter

K’anchachun  K’anchachun  K’anchachun Ta lumière fait la briller.