Les actualités

Du 2018-07-07 au 2018-07-31

En route vers le Congrès 2018

  « C’est d’abord un rassemblement pour toutes les personnes qui souhaitent célébrer la mission, indique M. Sierra. Mais c’est aussi un lieu de formation, parce qu’on y tient des conférences, des forums et des ateliers. C’est un peu comme les Journées mondiales de la jeunesse, sauf que le contexte est missionnaire. Il y a des gens de tous âges qui y participent. En Amérique du Sud, les jeunes sont sensibilisés très tôt à la mission, donc il y en a beaucoup qui prennent part au Congrès. »

 

À chaque édition du CAM, un thème et un slogan sont choisis par les directeurs nationaux des OPM d’Amérique en collaboration avec l’épiscopat du pays où est tenu l’événement. Pour ce cinquième congrès, ils ont opté pour un thème inspiré de l’exhortation apostolique du pape François Evangelii Gaudium, soit La joie de l’Évangile : coeur de la mission prophétique, source de réconciliation et de communion. Dans le même esprit, ils ont adopté le slogan Amérique en mission, l’Évangile est joie !

 Un symbole a aussi été défini pour représenter l’édition 2018 du CAM : la Croix de l’Évangélisation. Contenant les reliques de la bienheureuse Nazaria Ignacia March Mesa, laquelle fut la première personne à fonder une communauté missionnaire en Bolivie, cette dernière est faite de bois et n’est pas surmontée d’un corpus. Elle reproduit la croix originelle que les Jésuites ont plantée au XVIIe siècle à San Javier, un petit village situé dans la région de Chiquitos, dans le département de Santa Cruz

Une quarantaine de répliques ont été confectionnées par des artisans locaux afin de permettre aux 18 diocèses boliviens et aux 22 pays d’Amérique qui participeront au prochain CAM d’en obtenir une. Ces dernières ont toutes été bénies par le pape François le 9 juillet 2015 lors de son passage en Bolivie. Le tout a eu lieu devant plus d’un million de personnes lors d’une messe présidée par le Saint-Père.

« C’est ce qui a marqué officiellement le début du parcours vers le CAM », résume M. Sierra.

Du 2018-06-28 au 2018-07-27

Oser des rencontres

Oser se rendre à Sichou où les MIC ont vécu un court séjour entre les années 1934-48. Notre maison est présentement la résidence des sœurs du diocèse de Sichou, la Cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus ou Mgr. Georges Martin et Philippe Coté, sj ont demeuré. Aussi, l’École St- Louis-de- Gonzague est encore là, bien active et les trois bâtiments sont considérés comme patrimoine.

Dans le diocèse de Nanjing, Jiangsu, se trouve laCathédrale bâtie par les Jésuites et où ont séjourné Matteo Ricci et Hsu Kuangxi entre  1595-98.  Elle témoigne de la route de l’évangélisation catholique vers la capitale Beijing, dynastie Ming (1368-1644). Dans une maison pastorale, il y a 50 laïcs qui suivent trois jours de sessions pour approfondir les enjeux dans La Joie de l’amour (Pape François, 2017).   Il y a deux réflexions principales : être humain comme être relationnel (Anthropologie Chrétienne) et éducation à la conscience (grâce  Divine) pour mieux vivre l’amour véritable et choisir ce qui plaît à Dieu dans nos relations interpersonnelles.

Taiyuan , Shanxi , Centre de Formation religieuse Chinoise. ( 2 ans ) Sr. Celia Chua est une des fondatrices de ce centre ( 2006 à aujourd’hui).  Elle donne un cours sur L’Anthropologie Chrétienne, sur la culture chinoise et l’introduction à l’Étude Mariale. Les participantes  viennent des 39 congrégations venant de toute la Chine.

3   Guangzhou ( Canton) avec la Sup Gén..S. Lee, Theresa

avec les etudiantes , Taiyuan

Du 2018-05-31 au 2018-08-31

Cerro Rico

Les fous de la mine

À l’entrée de la mine se trouve El Tio (une statuette représentant le seigneur de la mine). Après lui avoir offert cigarettes ou alcool, on entre en marchant courbé car le plafond est bas. Si vous ne portez pas de casque de sécurité, gare à votre tête ! La mine est trouée d’innombrables ouvertures et certaines ne sont guère plus grandes qu’un trou d’homme. Toute la journée, les hommes grimperont dans des échelles pour transporter de la pierraille chargée dans de lourds sacs de corde. Les dangers reliés au dynamitage sont bien présents. D’ailleurs, on pouvait voir partout dans la ville des étals de bâtons de dynamite et des poches de jute contenant des feuilles de coca, le Tylenol des habitants.

Mais alors pourquoi faire ce métier de taupe, de rat ? Pour faire vivre sa famille. Aussi par fatalisme et résignation : mon grand-père était mineur, mon père était mineur et je le suis aussi.

Il fait très sombre dans une mine. Pourtant, à la lumière de ma lampe, je voyais briller les minuscules poussières de minerai encore prisonnières dans le roc. Il n’y a pas de vie dans cet univers minéral, pas même une souris, m’a dit mon guide, car elle n’aurait rien à manger. Les hommes non plus ne mangent pas beaucoup car il est impossible d’apporter un lunch, la poussière s’infiltrerait partout et le gâcherait. Alors on mâche des feuilles de coca. Pour tenir.

Vie de famille

Quand les mineurs remontent, que ce soit le quart de jour ou de nuit qui vient de se terminer, ils doivent dormir. Comme la plupart habitent dans des maisons à une seule pièce, la cohabitation n’est pas facile. Les enfants doivent aller dehors pour ne pas faire de bruit et les femmes doivent s’organiser pour laver les vêtements dans des conditions très rudimentaires et les faire sécher.

Malgré l’extrême dureté de leur vie, les habitants sont toujours croyants. Toutefois, leurs croyances sont teintées de syncrétisme, un mélange de catholicisme et de dieux anciens. Les habitants continuent de célébrer leurs anciennes divinités et y sont très attachés.

De retour au pays, on est animé d’un sentiment d’injustice et d’impuissance et on ressent une plus grande sensibilisation face aux conditions de vie de ces peuples. Ce type de voyage suscite une réflexion et on en conclut que nous avons tous un devoir de mémoire à l’égard de ces tragédies oubliées.

Suzanne Lachapelle