Les actualités

Du 2020-10-05 au 2020-10-26

PROMIS REND HONNEUR À NOTRE SŒUR ANDRÉ MÉNARD

Sœur Ménard était dévouée à la justice sociale et à la cause des personnes immigrantes et réfugiées ce qui avait mené à la naissance de PROMIS. Nous sommes toujours influencés par sa vision humaniste et progressiste.

En reconnaissance du travail accompli par Sœur Ménard et de son rôle fondamental pour la création de PROMIS, le conseil d’administration prépare, pour l’automne 2020, une cérémonie d’inauguration de la grande salle Andrée-Ménard en présence des membres, des bénévoles, du personnel et des partenaires de PROMIS.

Après trente-deux ans d’existence comme organisme communautaire, nous voyons que la vie nous interpelle régulièrement à adapter nos alignements et nos approches aux nouvelles réalités qui parfois surgissent sans grand avertissement. Le défi est de rester ancré dans nos valeurs et nos principes malgré les turbulences passagères. Cela appelle à une forme de résilience organisationnelle qui doit demeurer à la hauteur des aspirations de notre fondatrice.

Monsieur Lucien Fortin          Monsieur Delfino Campanile

Président                             Directeur général

 

NB nous tenons à souligner l’aide remarquable de sœurs Diane Gariépy et Adrienne Guay qui, depuis plusieurs années, donnent de nombreuses heures de bénévolat au service d’hébergement afin d’assurer une présence auprès des résidentes et d’organiser des activités socioculturelles.

Du 2020-09-26 au 2020-10-26

Au fil du temps

Du 2020-09-26 au 2020-10-26

Au fil du temps

1920

Délia Tétreault vient de lancer la revue Le Précurseur dans le but de promouvoir et d’informer sur l’oeuvre des missions. Les MIC sont en Chine depuis 1909, leurs récits arborent le langage du coeur et du temps.

Chine, Canton

- Le zèle des soeurs missionnaires

Un jour, par une chaleur écrasante, Soeur Marie-Louise Chevrette (des Soeurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception de Montréal) arrivait à la crèche païenne de Saî Koan toute trempée de sueur. Au gardien qui en faisait la remarque, elle répondit que les soeurs étaient trop pauvres pour circuler par la ville autrement qu’à pied, mais  qu’elles supportaient volontiers fatigue et chaleur pour procurer aux âmes des petits moribonds un bonheur sans fin. Une femme d’allure singulière se mit à suivre la religieuse et lui dit : Suivez-moi, je vous prie. La femme la mena par des ruelles sombres jusqu’à une chambre étroite, véritable trou noir où la Soeur put apercevoir un bébé couché sur un grabat infect. C’est mon enfant, dit la païenne; voilà depuis longtemps qu’il ne sourit plus et qu’il refuse de manger. Versez sur lui votre eau sainte pour qu’il soit heureux, lui aussi; car, pour venir à pied de si loin, par une telle chaleur et sans vouloir d’argent, il faut qu’il y ait là du surhumain. Quand l’enfant fut ondoyé, un radieux sourire parut sur ses lèvres, et la mère, toute joyeuse, sûre qu’en effet cette eau donnait le bonheur, remercia la religieuse.

 

Le Précurseur, Mai 1920, p. 11-12

1930

Les MIC sont arrivées au Japon en 1926. Elles ont à s’adapter à de nouvelles coutumes et, en hiver, les maisons ne sont pas chauffées…

Japon, Naze, 10 novembre 1930

- Lettre de Sr Madeline Maillet

Notre maison est tout à fait japonaise avec ses nattes de paille, ses portes aux carreaux de papier, etc. Elle compte 81 nattes (une natte a 3 x 6 pieds) ce qui, pour les Japonais, constitue une grande maison, mais le tout n’est peut-être pas aussi grand que votre salle de travail. En hiver, les maisons n’ayant pas de système de chauffage, ne garantissent guère du froid : on commence à y geler au mois de novembre et le dégel ne se produit qu’à la mi-avril. Notre chère Soeur Supérieure en a particulièrement souffert l’hiver dernier, ayant eu des engelures aux mains et passé des nuits sans sommeil. Au mois de septembre, nous avons commencé à donner des koshukwai, c’est-à-dire des cours qui durent environ trois semaines, un mois, selon les annonces faites. Celui de français a eu lieu du 15 septembre au 4 octobre etdans le moment, nous en avons un de tricot. Avec les jeunes filles qui les fréquentent, nous espérons avant longtemps former un cercle ayant pour but de venir en aide aux pauvres.

 

Le Précurseur, Mars-Avril 1931, p. 103

1940

La Seconde Guerre mondiale a eu de profondes implications pour la communauté internationale. Plusieurs millions de vies ont été perdues à la suite de cette guerre. Les missionnaires à travers le monde ont souffert aussi de ses implications…

 

Chine, Léproserie de Shek Lung

- Le fléau de la guerre par Alfred Fabre, M.E.P. de Paris

Les bombes s’abattirent le 21 novembre 1938; morts et blessés pullulèrent. Les soeurs de Shek Lung se multiplièrent pour opérer le sauvetage. Les défenseurs de l’asile choisis parmi les lépreux ne purent tenir contre l’assaut des mitrailleuses. Et le pillage fut mené plusieurs jours, plusieurs heures durant. La poitrine, la tête des Soeurs eurent aussi contact avec le revolver. On leur ravit et le voile et la guimpe, leur chapelet, leur crucifix, leurs médailles, leur anneau, c’est ce qui leur fut le plus pénible d’être ainsi dépouillées de leurs insignes d’épouses du Christ. Et leur maison fut vidée, elle aussi, de tout son contenu : machine à coudre, habits, literie, leur bibliothèque passa dans les paniers des bandits. Jusqu’à leurs lettres les plus intimes, leurs cahiers de retraite qui furent la proie du pillage.

 

Le Précurseur, Novembre-Décembre 1940, p. 731