
Les actualités
Du 2023-03-18 au 2023-04-23
Quand la fiction devient réalité
Une soif qui se réveille
Pendant des années, le monde a été pour moi une étonnante séquence de statistiques et une accumulation de données. Les différences culturelles ne m’apparaissaient pas encore clairement, sauf en termes mathématiques. Ma soif de savoir s’est réveillée au contact de personnes provenant d’autres régions du monde. La fiction devenait réalité. La fraternité universelle a pris une dimension concrète et s’est développée à travers le chant choral, les cours d’espagnol, l’apprentissage des danses latines, le bénévolat dans un centre de femmes, les voyages de plus en plus loin, de plus en plus longs, de plus en plus tournés vers l’autre…
De retour dans Mon Québec, je vois maintenant le mouvement social en couleurs, si vous me permettez l’expression, dans l’optique de Nelson Mandela parlant de l’Afrique du Sud. Le Québec d’aujourd’hui, c’est une mosaïque de couleurs ethniques, de variétés culturelles, de richesses humaines.
Entrer dans la mêlée
Indifférents à ce changement social, les Québécois ? Ils ne peuvent l’être réellement à moins de fermer les yeux et de s’imposer une vie de reclus. À mon avis, certaines personnes ignorent qui sont les nouveaux arrivants. Les différences de culture leur font un peu peur. Plusieurs se contentent d’observer de loin, mais sans entrer dans la mêlée. C’est le temps de s’apprivoiser à la nouvelle réalité du voisinage multiculturel. La majorité des gens est prête à tendre la main à l’immigrant; elle va maintenant à la rencontre de son voisin. Il faut parfois trouver un prétexte, provoquer une occasion pour se parler la première fois et mettre un peu d’honnêteté dans l’approche. Le Québec a besoin d’immigrants pour assurer son avenir. Toute personne, d’où qu’elle provienne, peut contribuer efficacement à bâtir un monde plus juste et plus fraternel.
Marie Brassard
Du 2023-02-18 au 2023-03-30
La Bible est lumière
La Bible est Lumière
La Bible est une littérature de crise… On essaie de donner des réponses à des situations qui font difficilement sens. Et par leur riche diversité, les textes bibliques ont la possibilité de produire des sens nouveaux dans de nouveaux contextes. La Bible est Lumière : accueillie, elle est un dynamisme interne capable d’éclairer, de produire un sens là où on n’en voyait pas dans notre vie. La Bible n’est pas destinée uniquement au christianisme tout comme le Prophète de Nazareth ne s’adressait pas uniquement aux Juifs de sa religion.
Pourquoi désespérer de quelqu’un qui a failli, qui a échoué, qui a été accusé au criminel ? Pourquoi refuser de croire qu’il peut renaître, se reprendre en mains, se relever ? Pourquoi répandre cette nouvelle que la Lumière est inaccessible à certaines gens qui se sont trompés ? La Parole de Dieu cherche à nous éclairer non pas pour que nous évitions l’erreur qui est une faiblesse humaine généralisée, répandue dans notre ADN et imposée par notre finitude, mais pour que nous cessions tous ces mensonges que nous nous racontons à nous et aux autres pour dominer, bien paraître, s’en sortir, triompher, être couronnés.
La Lumière pointe des passages
Dans la nuit troublée ou la pénombre ou les ténèbres, la Lumière cherche à nous pointer les sentiers qui nous feront passer de l’inaccompli à l’accompli, de l’inconscience à la conscience, de l’ignorance à la connaissance, de la soumission à la liberté de l’esprit, de l’individualisme à la solidarité. Les événements qui nous tombent dessus nous proposent des passages que la Lumière nous aidera à discerner et à emprunter. Parfois nous serons hésitants à nous y aventurer… mais la Parole éternelle est patiente et ne force personne. Je pense au jeune homme riche, à Zachée, aux grands prêtres, à Pierre et à Judas... La Parole éternelle ne veut pas compter ses victoires et ses trophées : elle cherche à donner la vie en abondance. Elle est généreuse et inventive : à nous d’être attentifs et attentives à l’instant présent. Elle est humble et se sert souvent de nous, pour en éclairer d’autres. Elle a aussi de l’humour. Étrangement la Lumière est plus appréciée dans la nuit et les troubles... souvent quand tout roule sur des roulettes, on ne la discerne pas !
André Gadbois