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Mai 2019

Du 2019-05-30 au 2019-06-30

PRISME ESPÉRANCE

Nous avons beaucoup à apprendre de ces trois grands maîtres de la vie pour parvenir à un dialogue authentique avec les autres…

Dans son dialogue avec les autres religions et philosophies d’Asie, qu’est-ce que l’Église peut donc apprendre ?

1- Des musulmans, l’Église peut apprendre la prière, le jeûne et l’aumône.

2- Des hindous, l’Église peut apprendre la méditation et la contemplation.

3- Des bouddhistes, l’Église peut apprendre le détachement des biens matériels et le respect de la vie.

4- Du confucianisme, l’Église peut apprendre la piété filiale et le respect envers les anciens.

5- Du taoïsme, l’Église peut apprendre la simplicité et l’humilité.

6- Des animistes, l’Église peut apprendre le profond respect pour la nature et la gratitude pour les récoltes.

Il semble donc clair que, pour les Églises d’Asie, la voie de la mission aujourd’hui soit le dialogue et la collaboration entre religions et philosophies, vues comme des co-pèlerines en marche vers le Royaume de Dieu. Dès lors, deux questions se posent : une telle collaboration est-elle aussi accueillie par les adeptes de ces religions et que viennent-ils chercher dans la religion catholique ?

Qu’ont-ils à apprendre de nous, catholiques ?

C’est la question que nous vous posons

 

AVRIL • MAI • JUIN 2011

M-P Sanfaçon

Du 2019-05-27 au 2019-06-15

Petite réflexion

Prenez en considération aussi ceci :

Si vous vous êtes levé ce matin avec plus de santé que de maladie, vous êtes plus chanceux que le million de personnes qui ne verra pas la semaine prochaine.

Si vous n'avez jamais été dans le danger d'une bataille, la solitude de l'emprisonnement, l'agonie de la torture, l'étau de la faim, vous êtes mieux que 500 millions de personnes.

Si vous pouvez aller a l'église sans peur d'être menacé , torturé ou tué, vous avez une meilleure chance que 3 milliards de personnes

Si vous avez de la nourriture dans votre frigo, des habits sur vous un toit sur votre tête et un endroit pour dormir, vous êtes plus riche que les 75% des habitants de la terre.

Si vous avez de l'argent à la banque, dans votre portefeuille et de la monnaie dans une petite boite, vous faite partie du 8% les plus privilégiés du monde

Si vos parents sont encore vivants et toujours mariés, vous êtes des personnes réellement rares.

Si vous lisez ce message, vous venez de recevoir une double bénédiction, parce que vous ne faites pas partie des 2 milliards de personnes qui ne savent pas lire.

 

Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent. Aime comme si personne ne t'avait jamais fait souffrir. Danse comme si personne ne te regardail Chante comme si personne ne t'écoutait. Vis comme si leparadis était sur terre.

Du 2019-05-06 au 2019-05-26

AU RYTHME DE LA CULTURE MANGYANE

QUI SONT LES M NGYANS?

Mangyans est un terme générique pour désigner les peuplades indigènes de l’île de Mindoro, sur la côte occidentale des Philippines. Un bref aperçu de leur histoire nous amènera dans le champ apostolique de Sr Lilia et éveillera en nous une conscience nouvelle qui nous incitera à les respecter et à les protéger. 

Minorités nationales : c’est ainsi qu’on aimait les désigner au temps où la domination espagnole atteignait son apogée aux Philippines. L’histoire nous apprend que ces peuplades furent partie prenante de la population d’origine, témoins des diverses vagues de conquistadors qui ont envahi le sol philippin. La plupart d’entre eux ont adopté le mode de vie des étrangers qui les ont aliénés de leur culture d’origine, alors même que s’accroissait leur nombre. 

Les communautés culturelles, (indigenous people - I.P.) comme on les appelle maintenant, regroupent le petit nombre de ceux qui, dès les débuts, ont vaillamment résisté à la domination étrangère. Et, de génération en génération, ils ont assuré jusqu’à nos jours la transmission de leur riche culture d’origine. 

DÉFENDRE LEURS DROITS

Étroitement solidaire de ces groupes, Sr Lilia désire attirer l’attention des agences gouvernementales, en particulier des bureaux chargés des communautés culturelles, (I.P.) sur la nécessité de travailler  directement et de façon unifiée au développement de ces peuples. 

Il est essentiel de poursuivre leur éducation et leur développement économique, non pas à notre rythme à nous, mais à leur rythme à eux, afin de sauvegarder leurs structures sociales, leurs traditions et leur mode de vie. Sinon, l’héritage philippin subirait un coup fatal pour lequel les générations futures nous  blâmeraient. 

UN DROIT ACQUIS

Depuis longtemps, les Mangyans souhaitaient la reconnaissance officielle de leur domaine ancestral dans le Mindoro Occidental; leur souhait s’est enfin réalisé. En août dernier, ils ont reçu du gouvernement cette reconnaissance tant attendue. À cette occasion, Sr Lilia et Sr Jocelyn Guieb, m.i.c., ont partagé les fortes sensations inhérentes à l’ascension d’une montagne escarpée. L’un des Mangyans a exprimé sa gratitude aux Soeurs pour leur solidarité :

Merci, mes soeurs, de vous joindre à nous… Vous êtes vraiment avec nous dans les difficultés comme dans les moments de bonheur.

Avec émotion, Sr Jocelyn se rappelle aussi du jour où elle a escaladé avec l’équipe une autre très haute montagne considérée par les Mangyans comme un lieu sacré :

Avant de quitter l’endroit, nous avons passé quelques moments en prière, remerciant Dieu des grâces reçues, d’avoir eu la chance et la force de nous rendre à ce lieu sacré si magnifique… et pour sa protection incessante ! 

En action de grâces, les Mangyans ont procédé à un rituel appelé le PAMAGO pour remercier Dieu de l’obtention de la reconnaissance de leurs droits territoriaux, en dépit des nombreux obstacles.L’un de ceuxci avait été la résistance des habitants des localités qui, eux aussi, réclamaient la propriété de ces terres. Une négociation pacifique avait enfin réglé ce problème en leur donnant la garantie de leur domaine ancestral dans le Mindoro Occidental. 

REBOISEMENT À SANTA CRUZ

Moyennant certaines conditions, la Banque de développement des Philippines (BDP) a offert une aide aux Mangyans pour le projet de reboisement du domaine ancestral. Mais les Mangyans étaient divisés sur cette  question. Les uns étaient en faveur du projet et les autres, désirant conserver leur mode de vie traditionnel, le rejetaient. Une rencontre a été convoquée; elle réunissait une cinquantaine de leaders. Sr Lilia a présenté les avantages du projet qui, par la suite, a été approuvé à l’unanimité. Puis, les intervenants ont précisé certains détails : l’échéancier du reboisement, le mode d’organisation, etc. 

La défense et la promotion des droits des Mangyans occasionnent à Sr Lilia beaucoup de déplacements par air, par terre et par mer. Récemment, elle a séjourné à Baguio afin de participer à une session sur le renforcement des stratégies d’action pour assurer la paix et le développement des communautés indigènes. Elle était accompagnée de 15 Mangyans. Ils venaient apprendre comment défendre leurs droits violés par  ceux qui s’emparent de leurs terres ou qui exploitent illégalement leurs forêts. Ils ont aussi appris à développer leur capacité de négocier avec les agences gouvernementales car, un fait à noter, la plupart des Mangyans sont illettrés. 

Défendre les droits des Mangyans, travailler avec eux, demeurer dans leur village ne va pas de soi. Plusieurs fois, Sr Lilia a eu des menaces. En février 2002, des supposés voleurs ont pris l’équipement et les documents concernant le domaine ancestral. L’école a été incendiée par des gens qui ne veulent pas voir les indigènes prendre leur place dans la société.Forte de ses convictions pour cette noble cause, Sr Lilia affirme:

Nos gens ont besoin d’être revalorisés. C’est le devoir du gouvernement de considérer comme prioritaires les projets conçus à partir des besoins des Mangyans et pensés en fonction de leur mode de vie indigène. Il est avantageux de sacrifier le confort urbain en échange de la brise et des ruisseaux de montagne, ne serait-ce que pour servir les Mangyans, cette partie de notre tissu social, si riche en couleurs !

par Edita Telan, m.i.c.