Numéro Janvier-Février-Mars

Sommaire

CRÉER LE FUTUR

 

3 | Créer le futur... commence maintenant – Marie Nadia Noël, m.i.c.

5 | Elles sont devenues associées... – Thérèse Chabot, m.i.c.

Le dimanche de la Pentecôte 2021, à Laval, dans la chapelle de la Maison-Mère des Soeurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception, deux dames originaires du Burkina Faso et maintenant établies à Montréal, Madame Mamou Kaba et Madame Pascaline Dabiré, prononçaient leur premier engagement comme Associées Missionnaires de l’Immaculée-Conception.
Qu’est-ce à dire ?
Cet engagement suppose un appel ressenti de vivre la grâce de son baptême dans un mode laïque, en se laissant guider par l’Esprit Saint qui inspire une spiritualité d’action de grâces missionnaire et mariale.

6 | Dans la joie et l’action de grâces – Bec L. Yao, Ph.D., AsMIC / Philippines

8 | Histoire des M.I.C. du Sud au coeur d’un séisme – Marie Rosette Lafortune, m.i.c.

11 | Arbre je suis – André Beauchamp

12 | Laudato Si’ : La justice sociale passe par la justice environnementale – Maurice Demers

14 | Qu’as-tu fait de la création ? – Bernadette St-Paul

16 | Éco-Activités – Marie-Paule Sanfaçon, m.i.c.

18 | L’écologie dans l’histoire religieuse québécoise – Éric Desautels

20 | Oui à la responsabilité – Marie Nadia Noël, m.i.c.

22 | Une soeur écolo – Suzanne Labelle, m.i.c.

24 | Lettres aux générations futures – Huguette Chapdelaine, Louise Pagé, Céline Gauvin, m.i.c.

26 | Avec Toi, Seigneur – Léonie Therrien, m.i.c.

Créer le futur

Créer le futur... commence maintenant

Missionnaires vouées à l’action de grâce, nous contemplons les beautés et les merveilles dans la nature et nous invitons les autres à louer avec nous le Créateur. Nous nous engageons à prendre soin de notre mère terre et à la protéger pour notre propre bien et pour celui des générations futures 1. Tel fut l’engagement des soeurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception lors de leur 14ème cha­pitre général en 2015. Engagement qui rejoint la culture iroquoise. Puisque dans cette culture, il est important d’avoir en vue non seulement le présent mais aussi les générations à venir, même celles dont les visages sont encore sous la surface de la terre.

Tenant compte des évènements qui ont marqué le monde au cours de l’année 2021 : crise énergé­tique, catastrophes naturelles dans les pays du sud comme dans ceux du nord, tueries, crise migra­toire du sud vers le nord, il est difficile aujourd’hui de nier que la hausse des températures à l’échelle de la planète n’est pas à la base de l’accroissement de ces mouvements. Comme l’ont souligné les Nations Unies, le changement climatique consti­tue l’une des plus grandes menaces pour les droits humains de notre génération. Cela pose un risque sérieux pour les droits fondamentaux à la vie, à la santé, à l’alimentation et à un niveau de vie adéquat des personnes et des communautés à tra­vers le monde2. Pourtant nous refusons d’inver­ser la tendance. Les ressources disponibles sont aujourd’hui utilisées de façon disproportionnée.

Dénonciation des années de bla-bla-bla dans la lutte pour le climat par des jeunes

Après 15 jours de pourparlers, le président de la COP26, Alok Sharma, s’est dit profondément désolé du déroulement des évènements. Ce qui nous pousse à poser des questions : Quelle planète lais­serons-nous aux générations futures ? Comment vivront-elles ? Quels sont les défis auxquels ces futures générations doivent s’attendre ? Voilà autant de questions auxquelles nous sommes aujourd’hui dans l’incapacité de répondre.

Nous pouvons parler de multiplication de la COP et de rencontres internationales afin de trouver des solutions crédibles de préservation du climat, mais encore faut-il que les décisions prises soient mises à exécution. Greta Thunberg, figure de proue de la génération climat, jeune de 18 ans, était à Glasgow pour le sommet et résu­mait ses pensées ainsi : Nous disons plus de blabla­bla, plus d’exploitation des peuples, de la nature, de la planète, plus de blablabla, plus de quoi que ce soit qu’ils sont en train de faire là-dedans 3. Charlie O’Rourke, 14 ans, de Glasgow, a séché l’école pour assister à la marche avec sa mère Cairsty et sa soeur. Il souhaite que les dirigeants mondiaux à la COP26 écoutent les gens, ajoutant : Ne cherchez pas unique­ment le profit. Écoutez ce dont la planète a besoin. Dans son discours prononcé à cette rencontre, Xavier Courcy-Rioux, un Québécois de 19 ans constate que sa génération est prise en otage par le déni et le retard du gouvernement.

Extraordinaire Mission : Réconcilier l’éthique environnementale et l’écologie politique

Après les promesses et les paroles vertueuses des gouvernements, il est maintenant temps d’agir. La jeunesse a besoin de ce sursaut, pour espérer prospérer. Le modèle de société change, les outils de communication évoluent, le quotidien des personnes est bouleversé, notamment par l’arrivée des nouvelles technologies et du numérique. Tout cela a un prix qui se répercute directement et en premier lieu sur notre environnement. Nous sommes donc la génération qui subira l’aggrava­tion potentielle de la situation si nous ne faisons rien. L’incitation à agir coutera cher de toute manière; cela impliquera des sacrifices, et il faut donc en appeler à la responsabilisation de chacun des acteurs et des citoyens. Un mouvement global doit émerger. Agissons ! Soyons donc précurseurs de cette mission extraordinaire.

Comment ne pas remercier toutes les personnes qui entament une transition dans leur vie de tous les jours, dans leur foyer, dans leur compagnie ou industrie, en posant de petits ou de grands gestes. Ce sont elles qui nous montrent le chemin. C’est grâce aux gestes posés que nous continuons d’espérer et que nous y arriverons. À la manière de François d’Assise soyons reconnaissants envers le Créateur et la création. Engageons-nous à être gardiennes et gardiens du monde qui nous entoure en posant des actions concrètes.

Marie Nadia Noël, m.i.c.

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