Numéro Janvier-Février-Mars 2014

Sommaire

SOMMAIRE   

(Vol. 57, no1, /Janvier*Février*Mars 2014)

Rubrique

Vie spirituelle

Confettis de confiance — André Gadbois

Quand un individu ou un peuple a été trompé, il a besoin de côtoyer
dans la rue la Vérité sur deux pattes.

A 13 h 18, le 2 janvier 2013, écrivait Catherine Caron dans la revue Relations (no 766), premier jour de travail de l’année, les 100 PDG les mieux payés au Canada avaient déjà gagné 45 448 $, selon le Centre canadien des politiques alternatives. Un travailleur moyen mettra un an, à temps plein, pour amasser une telle somme. Dans un tel contexte, comment retrouver la confiance en un monde meilleur ? Comment écarter la défiance de nos « petites vies » ? Comment ne pas en arriver à penser à l’évasion fiscale organisée en système ? Puis, si nous mettons de côté la situation du travailleur moyen d’ici pour examiner celle des pays en voie de développement, notre confiance et notre courage s’effondrent comme une marionnette à laquelle on coupe les cordes. Comment renouer avec cette confiance nécessaire pour ne pas mourir quand nous prenons CONSCIENCE de la réalité ?

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Cultures et Mission

La voix des sans-voix — Kateri Diab

Orthopédagogue de formation, jeune femme de foi et de convictions, profondément engagée auprès des tout-petits, Kateri se porte à leur défense. Avec elle, le mot « justice » prend tout son sens. Écoutons sa voix.

En décembre 2011, je m’envolais à nouveau pour Cochabamba (Bolivie) afin de retrouver la Fondation  estrellas en la calle (Étoiles dans la rue), avec laquelle j’ai travaillé pendant mon séjour de 2006 à 2008, comme missionnaire en lien avec Les Soeurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception. Ce furent des retrouvailles inoubliables, j’avais l’impression de n’être jamais partie ! C’était encourageant de voir que la fondation continue de faire avancer les projets qui ont vu le jour pendant mon séjour et de retrouver les jeunes pionniers du projet de prévention qui sont maintenant, pour la plupart, à l’université.

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Jeunes

Une abondance de confiance — Émilien Roscanu

Peut-on faire confiance ? Avoir confiance en qui, en quoi ? Les gestes de confiance rendent-ils la personne libre ? Et ces gestes que nous posons, nous rendent-ils plus humains ? Émilien nous livre ici un vibrant plaidoyer de ce qu’incarne la confiance. Et si la confiance était un témoignage de foi ?

Une jeune enfant qui rentre de l’école en pleurant et qui tombe dans les bras de sa mère, un homme à genoux qui demande sa dulcinée en mariage, un couple qui décide de fonder une famille, un homme en phase terminale qui est accompagné dans ses derniers instants par sa famille aimante… Dans toutes ces situations qui peuvent se produire au cours d’une vie, nous faisons appel à ce sentiment unique qu’est la confiance. Un mot, si simple, aux répercussions pourtant majeures. La confiance que nous accordons aux autres est un  élément fondamental dans nos sociétés. Elle fait en sorte que celles-ci fonctionnent, qu’un certain ordre soit respecté, que le chaos soit évité. Cependant, la confiance est un sentiment fragile qui se gagne en gouttes et se perd en litres, comme le dirait Sartre. En effet, il nous est beaucoup plus facile de perdre confiance en  quelqu’un ou en quelque chose que d’accorder celle-ci. C’est pourquoi la confiance est un sentiment d'une grande valeur, puisqu’il est difficile à entretenir, mais combien gratifiant car il fait passer les relations entre humains à un autre niveau, tant intellectuel que spirituel.

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Dossier

 RAFALE DE CONFIANCE !

Debout en toute dignité  Claudette Bouchard, m.i.c.

Ils ont fait confiance et ils se sont réalisés. C’est en cheminant progressivement avec les Soeurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception (MIC) que les Mangyans Alangans1 de Siapo aux Philippines ont appris à connaître ces missionnaires et à leur faire confiance. Ce fut un long parcours de 24 ans avant que ce peuple, confiant et désirant se responsabiliser, puisse acquérir l’assurance nécessaire pour se prendre en mains. Tout a commencé en 1989.

Le coeur rempli d’une joie toute missionnaire, les MIC des Philippines répondirent favorablement à la demande de Mgr Vincent Manuel, évêque de San Jose de Mindoro, vicaire apostolique, d’aller s’installer sur l’île de Mindoro. Elles s’établirent donc à Siapo, puis à Sipuyo, un village très loin dans les montagnes et enfin à Santa Cruz. À leur arrivée, peu de Mangyans savaient lire ou écrire. Ceux qui le pouvaient avaient eu la chance d’avoir reçu des notions de base par M. Martin Dimacutac, un enseignant visayen. Les MIC réalisèrent que le travail à faire était immense et, sans plus tarder, elles s’attaquèrent au plus urgent : créer des moyens d’existence viables, améliorer la santé publique et alphabétiser la population.

Un "téléphone intelligent"  pour Dieu — Marie-Paule Sanfaçon, m.i.c.

Est-il possible de penser que, de nos jours, des jeunes de tous pays puissent entendre l’appel de Dieu ? Dieu n’est pas à bout de ressources et il sait que la population d’aujourd’hui a de multiples moyens modernes de communication…

Beaucoup de chrétiens et de chrétiennes s’inquiètent pour l’avenir de l’Église. Il n’y a plus de vocations, disent-ils, le clergé vieillit et les communautés religieuses sont aux prises avec la maladie et la vente de leurs maisons ! C’est vrai, mais… il y a un mais. Il faut reconnaître que l’Esprit Saint est toujours à l’oeuvre et, de son cellulaire, il parcourt la planète appelant des jeunes, ça et là, à tout abandonner pour se mettre à la suite du Christ. De l’Europe, l’Esprit a franchi les océans pour atteindre les Amériques, l’Asie, l’Afrique, Madagascar et les Philippines. L’appel se fait entendre partout dans les réseaux sociaux : iPad, Twitter, Facebook, Internet, etc. L’Esprit sait rejoindre les jeunes sur leur terrain et ils peuvent y répondre.

J'ai perdu mon bouton ! — Monette Ouellette, m.i.c.

Soeur Monette, infirmière diplômée, a vécu sa mission à Vancouver, aux États-Unis, à Taïwan. Responsable de l’infirmerie de Pont-Viau,
elle a su donner à ses Soeurs en perte d’autonomie, le meilleur d’elle-même. Aujourd’hui, Sr Monette nous livre son expérience auprès des itinérants à Vancouver

Ils étaient là à l’arrêt d’autobus, debout dos à la rue, main dans la main, mal pris et ne sachant que faire. Lui, un distingué grand monsieur à la barbe et aux cheveux grisonnants; elle, assez grande aussi, mais d’apparence plus lourde, canne en main, dangereusement instable. En descendant de l’autobus, j’allais me diriger vers le Centre de dépannage pour prêter mainforte à la préparation du déjeuner servi aux femmes le mercredi, quand j’ai senti le besoin de me retourner pour voir ce qui se passait. J’ai demandé : Vous avez besoin d’aide ? Elle m’a répondu : J’ai perdu mon bouton ! Sa jupe portefeuille était par terre et elle avait peu de choses pour voiler sa nudité. Elle n’arrivait même pas à se pencher pour la relever. Sans plus tarder, je
l’ai aidée à tout remettre en place, à enfiler son beau manteau rouge clair qui était aussi au sol et je lui ai redonné son bâton de marche. Avant de repartir, le monsieur m’a regardée paisiblement et m’a dit : Vous êtes une religieuse ! Ils m’ont remerciée et sont repartis main dans la main. Et moi,un peu perplexe, mais surtout porteuse d’un bonheur qui m’interpelle à aller plus loin, à oser des gestes nouveaux au Nom de Celui à qui j’ai offert ma vie il y aura bientôt 50 ans !

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À propos des MIC

Regard sur l'avenir de l'Afrique Yvonne Ayotte, m.i.c.

Je travaille depuis cinq ans au Centre de formation Délia à Chipata, en Zambie. Mon travail consiste à  rencontrer quotidiennement les candidates qui désirent consacrer leur vie à Dieu. Je vis avec elles et je leur enseigne à reconnaître la présence de Dieu dans leur vie et dans toute chose afin qu’elles développent un sentiment de gratitude envers Dieu. Vivre intensément Je crois que le plus important dans la formation de base des jeunes religieuses est de leur offrir une formation globale. Les jeunes ont le goût de vivre  pleinement leur vie et cela dans le cadre d’une formation où elles se familiarisent avec la nature en découvrant sa beauté et sa productivité. Les candidates s’éveillent ainsi à la spiritualité de l’Action de grâces qui est la base de tout. La plupart des Africains expriment leurs expériences intérieures par des gestes concrets; ils prennent soin de la mère terre et ils aiment jardiner, s’occuper des animaux.


Aller au bout de soi-même Colette Dufour, m.i.c.

Dans la 4e saison de sa vie, une invitation est faite à Sr Colette Dufour, présentement missionnaire au Québec, Canada, de partager avec nous son expérience de vie missionnaire. Discrètement et dans l’Action de grâces, Sr Colette nous ouvre quelques pages d’une très belle histoire de vie. La confiance l’a toujours habitée… Vous en serez témoin.

A mon insu, mais implicitement consentante, les réponses aux appels de ma vie m’ont amenée plus loin que moi-même.

Premier appel

En 1950, à l’âge de 18 ans, confiante et décidée, je répondais à un appel intérieur en entrant au noviciat des Soeurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception de Pont-Viau. Abraham obéit à l’appel de Dieu et partit dans un pays qui lui était destiné et il partit sans savoir où il allait. (Hébreux 11,8)

C’est un peu vrai ce que nous dit la Bible, lorsqu’on entreprend la période de déracinement qu’est la formation à la vie religieuse. La grâce s’y met et bientôt la profession religieuse clôture ces années plutôt difficiles. Mais on doit ajouter une autre formation afin de s’engager comme missionnaire et pour moi ce furent les sciences médicales. Une fois infirmière et une année plus tard sage-femme, j’étais prête à partir pour le pays qui m’a été désigné soit le Malawi.

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Hiver

Le défi de la confiance

L’été dernier, je roulais paisiblement en voiture sur une petite route près de Granby avec une compagne. Tout à coup, une rafale de vent s’est élevée. La pluie et le tonnerre se sont mis de la partie et tout est devenu sombre. J’ai ralenti et, malgré tout, on pouvait sentir le vent qui tentait de soulever la voiture. Un sentiment de frayeur m’a envahie, puis, rapidement, le calme s’est rétabli. Le paysage lavé retrouva sa beauté et
le soleil se mit à briller de nouveau. Cette expérience vaut mille mots. Peut-on retrouver la confiance lorsque l’actualité mondiale ne parle que de corruption, de dictatures de toutes sortes qui provoquent des luttes incessantes pour obtenir une démocratie de moins en moins accessible ? On rêve de démocratie, mais existe-t-elle vraiment quelque part ? Partout, l’appât du gain et l’attrait du pouvoir font de nombreuses victimes. Peut-on continuer à avoir confiance, peut-on espérer des jours meilleurs ? La revue Le Précurseur a comme leitmotiv : Pour semer la joie et l’espoir. Dans ce numéro, vous ferez la connaissance de personnes qui
ont vécu des situations où tout semblait perdu. Pourtant, ces personnes ont repris espoir grâce à la confiance qui s’est développée entre les missionnaires et les partenaires sur le terrain que ce soit aux Philippines, à Vancouver, au Québec ou ailleurs… La confiance change bien des choses. Un défi à relever surtout dans les moments difficiles où le pardon est une condition préalable pour rétablir ce climat de confiance. Dieu lui-même n’a-t-il pas pris le risque en faisant confiance à la personne humaine ? Saint Paul le reconnaît lui-même quand il dit : Il m’a fait confiance (1 Tm 1,12). Oui, le Seigneur nous fait confiance ! À notre tour de développer ce sentiment de confiance en Dieu et en notre prochain et ce, malgré des situations difficiles. Un défi à relever chaque jour, un défi qui transforme les coeurs. Et le soleil viendra redorer nos paysages quotidiens.

Bonne lecture !

L'équipe

ÉQUIPE DU PRÉCURSEUR

Membres de l'équipe éditoriale

Marie-Paule Sanfaçon, directrice et rédactrice en chef

Originaire de Québec, missionnaire en Haïti, Sr Marie-Paule a travaillé auprès  de la jeunesse haïtienne dans le réseau de la catéchèse secondaire et de la pastorale jeunesse.

Aujourd’hui, elle est directrice de la Presse Missionnaire M.I.C. et supérieure provinciale de la province canadienne M.I.C.

Carole Guévin, adjointe à la direction

Adjointe à la Presse Missionnaire MIC, Carole a été missionnaire au Liban et au Nicaragua.

Traductrice : Français à l’Anglais – MIC Mission News

Sr Claudette a été missionnaire au Malawi, Afrique. Elle a aussi travaillé dans les archidiocèses de San Francisco (Californie), Toronto (Ontario) et Vancouver (Colombie Britannique) comme coordonnatrice et promotrice des activités missionnaires archidiocésaines. Dans le contexte paroissial, elle a coordonné les programmes d’éducation chrétienne et a accompagné les jeunes dans leur cheminement de foi.

André Gadbois, membre de l'équipe éditoriale

Marié et père de deux enfants, André Gadbois, après plusieurs années en travail pastoral, a enseigné 20 ans auprès des enfants en grandes difficultés d'apprentissage et a été directeur d'école durant 10 ans. Très impliqué auprès des catéchumènes de l'Église de Montréal, il est le directeur de leur journal, le Sénevé.

Louisa Nicole, m.i.c., membre de l'équipe éditoriale

Sr Louisa a été missionnaire au Japon. Actuellement, elle est formatrice en chef des maîtres et des animateurs pour les programmes d’Autogestion de la Douleur et des Maladies chroniques chapeautés par le Centre de santé de l’Université McGill pour le secteur francophone. Sr Louisa fait aussi de l’accompagnement spirituel selon la pédagogie ignatienne, collabore au catéchuménat des adultes et accompagne les AsMIC de Granby.

Léonie Therrien, m.i.c., membre de l'équipe éditoriale

Occupation : Elle est membre de l’équipe de rédaction de la revue missionnaire Le Précurseur. Elle est responsable d’un groupe d’Associés (ASMIC).

Expériences : Éducatrice; animatrice de groupe de jeunes et d’Associés; animation missionnaire dans une équipe intercommunautaire.

 

Émilien Roscanu, membre de l'équipe éditoriale

Émilien Roscanu est étudiant en sciences humaines au CÉGEP. L’histoire et la politique le passionnent, tout comme les arts de la scène et l’art dramatique. Il est un jeune homme passionné, engagé dans la communauté, et il adore les débats d’idées.

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