Numéro Juin-Juillet-Août 2014

Sommaire

Juillet-Août-Septembre 2014

SOMMAIRE   

(Vol. 57, no3, /Juillet*Août*Septembre 2014)

Rubrique

Vie spirituelle

Etre l'écho du silence  — André Gadbois

Le désert, c’est comme un « changement d’huile » qui nous permet de mieux entendre l’Autre et les autres. Ça évite les pannes de conscience.

Je lui avais donné rendez-vous sur le quai, au bord du petit lac en montagne. Ne t’inquiète pas, m’avait-il répondu avec une certaine tendresse, je connais la place ! J’ai fait confiance et je suis parti le rejoindre, c’était fin mai, assuré que j’arriverais avant lui. Je me suis engagé dans l’étroit chemin bordé de bouleaux, de sapins, d’épinettes et de hêtres. Pas d’horizon au loin : que de très légers zigzags. D’un pas affirmé, je marchais accompagné de soleil, de mésanges et de sittelles. J’étais plutôt fringant, car j’avais hâte de lui serrer la pince. Et subitement, une large ouverture devant moi : mon compagnon était déjà debout sur le quai, avant moi. J’aurais dû y penser : c’est un « p’tit » vite. Son nom est Silence. 

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Cultures et Mission

Mystérieuse fécondité ! — Agathe Durand, m.i.c.

En ces semaines d’été, une pause, pour exprimer en mots le silence, son éprouvante expérience, sa beauté, sa nécessité, sa fécondité. Au Québec, nous ne sommes pas près d’oublier les rigueurs et longueurs de l’hiver 2013-14. L’air glacial, l’accumulation de neige sur un sol durci de ville ou de campagne se marient au temps, à la durée de semaines et de mois silencieux pour offrir, vers la mi-avril, une terre de printemps. Comme dans un tableau frais  peint, apparaît alors sous nos yeux un sol émaillé de verdure et de fleurs rehaussé d’un réveil des frondaisons : vitalité soudaine qui tient presque du miracle ! Tout s’est passé dans l’absolu silence. J’en ferai ma parabole d’aujourd’hui.

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Jeunes

Hommage aux Grands de ce monde — Émilien Roscanu

On peut tous être, à notre façon, des héros du quotidien. Qu’on soit astrophysicien ayant percé un des mystères du cosmos, ou encore mère  monoparentale qui doit conjuguer travail et famille, ou bien missionnaire à l’étranger qui enseigne à de jeunes enfants dans le besoin, l’héroïsme est plus commun qu’on pourrait le croire. Mais qu’est-ce que l’héroïsme au fait ? Il s’agit tout simplement de faire preuve d’un grand courage, d’une grande bravoure. Que ce soit à petite ou à grande échelle, faire preuv  d’un grand courage est à la portée de tous. C’est grâce à ce courage que l’on devient des échos de notre propre être, des échos de nos convictions les plus profondes et de nos valeurs les plus chères. L’héroïsme n’a pas de frontières, il ne se calcule pas non plus. Toutefois, il s’observe lorsque l’on est attentif. C’est grâce à notre flamme intérieure que nos vibrations sont entendues et relayées par d’autres, c’est grâce à cela que l’écho prend naissance et se perpétue.

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Dossier

ÊTRE L'ÉCHO DU SILENCE

Des gestes qui font toute la différence Monette Ouellette, m.i.c.

Le 12 janvier 2014, Michael J. Miller, csb, archevêque du diocèse de Vancouver, C.-B., soulignait par une célébration dans l’Action de grâce l’héritage  précieux de 160 ans de travail missionnaire laissé par les deux congrégations religieuses : les Religieuses du Cénacle et les Soeurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception.

Les débuts de la mission C’est en mai 1921 que l’aventure a commencé à Vancouver pour les MIC. Mgr T. Casey, alors évêque de ce diocèse, faisait appel à Mère Délia Tétreault, notre fondatrice, pour lui demander du personnel afin d’aider les nombreux immigrants venus travailler à la construction du chemin de fer transcanadien. Ces travailleurs, surtout des membres de la communauté chinoise de Vancouver, avaient travaillé très fort toute leur vie; ils étaient épuisés, malades, mal vus, sans secours et sans recours dans une société alors fortement teintée d’attitudes colonialistes. Les défis qu’ont eu à relever les quatre premières MIC en arrivant là-bas furent de taille. Humblement et résolument, elles se sont d’abord établies sur la rue Keefer, au centre d’un quartier démuni, et se sont mises à la tâche en commençant par visiter la population dans les foyers et les hôpitaux.

L'écho de mes silences — Pierre Lacroix

Comme facteur, Pierre Lacroix a passé trente-trois ans de sa vie à arpenter les rues, se gorgeant de soleil et d’air pur, de pluie, de neige et de vent. Son travail exigeait beaucoup de concentration, mais il aimait sa solitude et sa liberté, de même que le silence qui l’enveloppait.

Dans mon enfance, mes parents fréquentaient des églises et je trouvais bon m’y recueillir. Jeune adulte, j’enfourchais souvent ma bicyclette pour me rendre au Jardin botanique afin d’y goûter la paix et le silence. J’ai aussi quitté la ville pour trouver la tranquillité de la campagne. Le silence m’a toujours attiré. Le silence et ma vie de famille:  Je n’étais pas bavard mais j’ai marié une femme très loquace. Et oui, dans les débuts, peut-être me trouvait-elle renfermé. Comme nous avions à coeur de bien réussir notre mariage, nous avons suivi des sessions et je crois sincèrement que le silence a aussi aidé à la croissance de notre couple en m’ouvrant l’oreille pour accueillir tout ce que Claudette avait à me dire.

Le silence du dépaysement  — Michelle Payette, m.i.c.

La ville de Hong Kong est située sur la côte sud de la Chine continentale. En 1842, un traité signé avec l’Angleterre faisait de cette ville une possession britannique pour une période de 155 ans. Depuis 1997, Hong Kong obéit au principe « un pays, deux systèmes ». Avec sa population de près de 7 100 000 d’habitants sur un territoire d’une densité de 6,405 h/km2, la structure de la ville semble comme prise dans un étau. Tout bouge autour d’une  économie qui est reconnue comme la plus libérale du monde, son pôle financier et commercial est d’envergure mondiale.

Une destination inattendue La vie missionnaire nous réserve parfois de belles surprises. Après avoir vécu plusieurs années en Amérique du Sud et travaillé comme secrétaire générale de mon Institut durant quelques années, j’ai eu le goût d’un changement. La santé, l’énergie physique et surtout une bonne dose d’expérience et de foi, tout était là pour construire un nouveau projet. C’est donc par la prière et le discernement que j’ai laissé mon besoin de changement se transformer en un désir profond de répondre à l’appel de Dieu. Mon troisième mandat se terminait et j’ai donc demandé un retour à la « mission ad extra ». Je signais un chèque en blanc : quand, comment, où... Va vers le pays que je t’indiquerai.1 Ce temps d’attente entre la demande et la réponse m’a formée au silence, à la patience et à la disponibilité.

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À propos des MIC

Une rencontre intergénérationnelle Jacqueline Brage, m.i.c.

Originaire de Cuba, Sr Jacqueline collabore à l’action missionnaire de l’Église par son travail de pastorale auprès des jeunes adultes, adolescents et nouveaux arrivants à la paroisse Saint-Grégoire-le-Grand, rue Marquette, à Montréal. C’est avec tout son coeur et sa créativité qu’elle a organisé une des activités parents-adolescents.

Une invitation: Après de longues années de travail ardu, sans relâche, et après plus de 50 ans de mission en terres étrangères et avec peu de moyens, les religieuses, qui ont insufflé l’esprit de Jésus dans le coeur des gens, reviennent chez elle. C’est un retour à l’origine de leur vie religieuse, à l’endroit même où elles ont fait leur noviciat dans l’Institut des Soeurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception à Pont-Viau, Laval, pour un repos bien mérité. Elles sont nombreuses à demeurer à Pont-Viau. Récemment, un groupe de sept jeunes, âgés de 14 à 18 ans de la paroisse Saint-Grégoire-le-Grand, a vécu une belle expérience. Tous ces jeunes sont nés au Canada, mais de parents immigrants provenant de différents pays tels le Guatemala, le
Mexique et autres, sauf une maman québécoise. Ils sont étudiants au secondaire ou au cégep et certains étaient accompagnés de
leurs parents.

LA MISSION EST UNE PASSION POUR JÉSUS ET SON PEUPLE Marie-Paule Sanfaçon, m.i.c.

Départs missionnaires 2013 -2014

Le pape François dans son exhortation apostolique La Joie de l’Évangile définit le missionnaire comme suit : Le véritable missionnaire, qui ne cesse jamais d’être disciple, sait que Jésus marche avec lui, parle avec lui, respire avec lui, travaille avec lui. Il ressent Jésus vivant avec lui au milieu de l’activité missionnaire. Si quelqu’un ne le découvre pas présent au coeur même de la tâche missionnaire, il perd aussitôt l’enthousiasme et doute de ce qu’il transmet. Il manque de force et de passion. Et une personne qui n’est pas convaincue, enthousiaste, sûre, amoureuse, ne convainc personne. Par ces modestes engagements au nom de notre foi, nous espérons aider les peuples où nous oeuvrons dans le développement de leur foi ainsi qu’au point de vue humain selon la justice chrétienne. Ainsi (comme nous l’indique notre pape François) nous ferons l’expérience de la joie missionnaire de partager la vie avec le peuple fidèle à Dieu en essayant d’allumer le feu au coeur du monde.3 [1-2-3 PAPE FRANÇOIS , La Joie de l’Évangile,
Exhortation apostolique, éd. Médiaspaul, 2013]


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Été 2014

 SAVOIR ÉCOUTER...

     Pourquoi parler d’écoute quand il faut plutôt entrer dans le    silence ? Le silence envoie un message, négatif ou positif. Quels sentiments cache une personne quand elle demeure silencieuse ? Bouderie, mépris, colère ou respect, sagesse, réflexion,  intériorité sont des états intérieurs qu’il est important d’écouter. Décanter le message, se comprendre pour mieux interpréter l’autre ne va pas toujours de soi surtout dans nos sociétés où le bruit, les activités nous pressent de toute part et nous envahissent continuellement. Que de mots, de paroles inutiles, qui retentissent comme des cymbales ! Le silence qualifié d’or devient une perle rare.

Faire silence ou se donner des temps de silence est un réflexe de sagesse à notre portée. Faire une petite visite loin de la ville ou respirer l’air pur de la campagne peut régénérer non seulement les poumons, mais aussi nous donner la chance de vivre une expérience spirituelle, de réfléchir sur le sens de notre vie ou sur des situations complexes. Combien de personnes sont rejetées faute d’écoute ? Combien de héros sont oubliés dans le temps ? (cf. texte d’Émilien) Que de situations d’injustice nous révèlent chaque jour les nouvelles quotidiennes et pourtant, le monde continue sa marche avec ses blessés de la vie... Le coeur missionnaire entre en soi pour saisir avec un regard emprunté à Jésus la situation de notre monde afin de devenir écho de ces silences.

Durant sa vie terrestre, Jésus s’est souvent retiré à l’écart pour prier son Père dans le secret et il nous invite à faire de même. Prendre le temps d’être en relation avec notre Hôte intérieur pour lui confier les enjeux de notre vie et de notre monde. Yves Duteil nous dit : Le silence est une solitude, un miroir où l’on se trouve face à soi-même, une pause dans le tumulte. N’est-ce pas écouter le murmure des profondeurs, la Source qui chante en soi ? Une façon d’être son propre thérapeute ?

Les articles de ce numéro nous invitent à des moments d’intériorité pour écouter la Vie, savourer des moments précieux avec Agathe et Michelle qui ont goûté l’expérience du silence du  dépaysement. Sans plus tarder, avec André, allons à la rencontre de notre grand ami : le Silence.

Bonne lecture ! 

                  

L'équipe


ÉQUIPE DU PRÉCURSEUR

Membres de l'équipe éditoriale

Marie-Paule Sanfaçon, directrice et rédactrice en chef

Originaire de Québec, missionnaire en Haïti, Sr Marie-Paule a travaillé auprès  de la jeunesse haïtienne dans le réseau de la catéchèse secondaire et de la pastorale jeunesse.

Aujourd’hui, elle est directrice de la Presse Missionnaire M.I.C. et supérieure provinciale de la province canadienne M.I.C.

Carole Guévin, adjointe à la direction

Adjointe à la Presse Missionnaire MIC, Carole a été missionnaire au Liban et au Nicaragua.

Traductrice : Français à l’Anglais – MIC Mission News

Sr Claudette a été missionnaire au Malawi, Afrique. Elle a aussi travaillé dans les archidiocèses de San Francisco (Californie), Toronto (Ontario) et Vancouver (Colombie Britannique) comme coordonnatrice et promotrice des activités missionnaires archidiocésaines. Dans le contexte paroissial, elle a coordonné les programmes d’éducation chrétienne et a accompagné les jeunes dans leur cheminement de foi.

André Gadbois, membre de l'équipe éditoriale

Marié et père de deux enfants, André Gadbois, après plusieurs années en travail pastoral, a enseigné 20 ans auprès des enfants en grandes difficultés d'apprentissage et a été directeur d'école durant 10 ans. Très impliqué auprès des catéchumènes de l'Église de Montréal, il est le directeur de leur journal, le Sénevé.

Louisa Nicole, m.i.c., membre de l'équipe éditoriale

Sr Louisa a été missionnaire au Japon. Actuellement, elle est formatrice en chef des maîtres et des animateurs pour les programmes d’Autogestion de la Douleur et des Maladies chroniques chapeautés par le Centre de santé de l’Université McGill pour le secteur francophone. Sr Louisa fait aussi de l’accompagnement spirituel selon la pédagogie ignatienne, collabore au catéchuménat des adultes et accompagne les AsMIC de Granby.

Léonie Therrien, m.i.c., membre de l'équipe éditoriale

Occupation : Elle est membre de l’équipe de rédaction de la revue missionnaire Le Précurseur. Elle est responsable d’un groupe d’Associés (ASMIC).

Expériences : Éducatrice; animatrice de groupe de jeunes et d’Associés; animation missionnaire dans une équipe intercommunautaire.

 

Émilien Roscanu, membre de l'équipe éditoriale

Émilien Roscanu est étudiant en sciences humaines au CÉGEP. L’histoire et la politique le passionnent, tout comme les arts de la scène et l’art dramatique. Il est un jeune homme passionné, engagé dans la communauté, et il adore les débats d’idées.

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