Numéro Octobre-Novembre-Décembre 2014

Sommaire

Octobre-Novembre-Décembre 2014

SOMMAIRE   

(Vol. 57, no4, /Octobre*Novembre*Décembre 2014)

Rubrique

Vie spirituelle

L'amour est dialogue  — André Gadbois

Accoucher, ne serait-ce pas nous engager à l’initier au dialogue pour qu’il devienne convaincu que l’autre a quelque chose de bon à dire ?

Depuis neuf mois, il était confortablement installé, la colonne vertébrale bien appuyée sur la paroi utérine. Il grandissait à la chaleur sans être trop dérangé. Il se développait sans avoir conscience qu’à l’extérieur quelqu’un l’accompagnait. Et voilà que se présente le jour du grand dérangement : il est comme exproprié, expulsé de son confort utérin. Il ne le prend pas, il rage, il le fait savoir à sa manière et... heureusement, des mains accueillantes, un regard bienveillant, une peau chaleureuse prendront le relais et entreront en dialogue avec lui pour lui faciliter la croissance dans un monde où il devra apprendre à vivre debout. Cette première naissance peut nous rappeler cette sorte d’exil au cours duquel un peuple a dû s’initier au dialogue pour trouver sa place et parvenir à la Terre promise. Pour un peuple comme pour un enfant, naître est un apprentissage au dialogue. Avant la parole en mots, ce dialogue des premiers jours du nouveau-né sera constitué de visages, de nourriture, de caresses, de chansons, de parfums, de nombreux petits soins... Peu de mots, toutefois des « je t’aime » en abondance. Des personnes prendront l’initiative de dialoguer avec lui et créeront des liens pour installer la confiance, la joie, l’apaisement, le bien-être. Puis d’autres mots que « je t’aime » viendront à ses oreilles et sa colonne vertébrale se renforcera. Le dialogue s’enrichira et l’enfant se retrouvera à l’aise dans ce nouvel utérus nommé famille...

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Cultures et Mission

Petites cellules d'Église — Rita Ostiguy, m.i.c.

Durant mon séjour de plusieurs années à Huancarani, petit village dans les Andes boliviennes, j’ai « vu » la présence du Ressuscité dans les gestes et paroles des gens qui s’entraidaient, qui mettaient leurs talents au service les uns des autres et se respectaient mutuellement. Un vrai petit Royaume qui se construisait dans l’humilité, la sérénité et l’amour ! Mon retour Avant de revenir définitivement au Québec, on m’avait dit que j’allais y retrouver une « triste Église » où les jeunes générations avaient tout « jeté par-dessus bord ». À mon arrivée, j’ai participé à différentes activités : noces, anniversaires, funérailles, voyages organisés, et j’ai été touchée par la surprenante et rapide transformation qui se produit dans l’Église d’ici, à l’heure actuelle. Il y a de véritables virements qui  pourraient faire peur, si on n’y voyait pas la force de l’Esprit, dans cette Église nouvelle et silencieuse qui surgit d’où on ne sait. En fait, j’ai constaté à plusieurs reprises que les gens vivent, avec forte conviction selon des valeurs qui pourraient se traduire par le aimez-vous les uns les autres de l’Évangile. Beaucoup sont à la recherche du Seigneur qui les attend dans ce nouveau monde en transformation. Un bon nombre d’entre eux suivent des cours de théologie pour faire mûrir leur foi et l’exprimer dans ce qu’ils ont à vivre. Une soif de connaître l’Évangile s’installe chez nous. On est devenu plus lucide et plus critique à l’égard de ce qui se fait et se dit. Il y a une certaine recherche de spiritualité et de mysticisme. N’est-ce pas là l’Esprit en action ?

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Jeunes

Dialogue, un échange essentiel — Émilien Roscanu

Dialoguer, c’est plus simple à dire qu’à faire. Les obstacles sont nombreux, mais les occasions le sont tout autant. Comment réunir les conditions gagnantes pour établir un échange d’idées, d’émotions et de connaissances véritables ? Comment s’assurer de la sincérité du dialogue ?

Le dialogue est avant tout un échange qui se doit d’être sincère. Les deux parties doivent faire preuve d’ouverture. Il faut ouvrir notre esprit à l’autre, être indulgent, accepter la différence et bâtir sur ce qui rassemble. Il faut également faire preuve d’altruisme, d’empathie envers l’autre. Les nombreux dialogues de sourds auxquels on peut assister sont à tout prix à éviter. Que ce soit en politique, en relations internationales ou simplement en relations de travail, l’hypocrisie et les faux-semblants sont des entraves sévères au véritable dialogue. De nombreuses guerres et conflits perdurent dans le monde par manque de volonté de dialoguer. On assiste à des échanges faux, vides de sens, qui ne permettent en rien l’avancement de l’humanité. Des gens qui parlent sans rien dire, des gens qui entendent sans écouter, chantaient Simon et Garfunkel en 1964 dans The Sound of Silence. Ils ne pouvaient pas si bien résumer ces situations où l’on fait semblant d’écouter l’autre alors que l’on est déjà campé dans nos positions et que rien ne pourra nous faire changer d’avis. Le dialogue est un échange bidirectionnel : il est obligatoire qu’il soit dans les deux directions. C’est pourquoi il est primordial pour assurer un dialogue de bonne qualité non seulement d’être à l’écoute, mais aussi de s’ouvrir soi-même et ce, avec sincérité.

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Dossier

DIALOGUE : LIEU D'HUMANITÉ

Dialogue dans l'île de Chiloé Monique Larouche, m.i.c.

Quand les coeurs et les mains se donnent rendez-vous, quel dialogue évangélique s’engage alors !... Cette aventure passionnante, Sr Monique Larouche l’a vécue dans sa terre missionnaire d’Amérique latine et nous la raconte avec joie.

Un « Dialogue, lieu d’humanité » a ses exigences : ce n’est pas n’importe quel dialogue qui peut devenir source d’humanité ! Le dialogue doit rejoindre l’autre au niveau du coeur, sinon il risque fort de demeurer un échange de mots et de pensées sans conduire nécessairement à une action puis à un changement. Cela m’amène à vous raconter une expérience vécue au Chili où j’ai passé 12 ans dont les 5 dernières années à Ancud, sur l’île de Chiloé. Plusieurs engagements me sont alors proposés, mais celui de travailler au  «Hogar de Cristo » Foyer du Christ attire mon attention. On me demande de remplir un peu la fonctiond’aumônier de ce petit centre. Quel beau défi ! La première rencontre avec la directrice me fait aussitôt entrer dans une relation d’accueil, de confiance et j’y vois la possibilité de réaliser le rêve que je gardais au fond du coeur depuis toujours : accueillir les plus démunis, les laissés-pourcompte, les gens de la rue et collaborer à leur donner un lieu où vivre dans la dignité en se sentant écoutés, appréciés et aimés.

Thérapie du dialogue — Léonie Therrien, m.i.c.

Chaque personne a un lieu préféré pour vivre un temps d’amitié et de dialogue. Perron, balcon, terrasse, jardin, etc... Là, pas d’agenda, ni d’horaire. On s’y retrouve dans la gratuité d’une présence... Et le temps devient complice...

De quoi s’y entretient-on ? Selon l’âge, on parle de projets, des enfants, de l’avenir. On n’a qu’à relire les mots d’une chanson primée et bien connue En veillant sur le perron de Camille Andréa. On ne s’ennuyait pas sur le perron. On sera vieux dans ce temps-là, mais on ne s’en plaindra pas. En se berçant tous les deux, on sera toujours heureux. Tant qu’on pourra se parler des soirs qu’on a passés, moi fille, toi garçon, en veillant sur le perron. N’y cueille-t-on pas là un fruit du dialogue qui traverse le temps sans rencontrer la triste solitude ?

Femme de Dieu  — Lucille Lasalle, m.i.c.

Communicative et attentive, Sr Lucille aime aller vers les autres. Missionnaire au Malawi et en Zambie pendant plusieurs années, elle s’intéresse maintenant à l’intégration des nouveaux immigrants au Québec. Elle nous livre ici son témoignage.

Un jour, à la sortie d’une rencontre chez Promis, trois musulmanes me demandent si  j’étais une religieuse et ce que cela signifie vraiment. Après leur avoir parlé de la vie consacrée et du fait que je n’avais pas ma propre petite famille, une d’entre elles ajoute : Comment se fait-il que nous n’ayons pas ce genre d’engagement dans notre religion ? Elles seules pouvaient répondre, et l’une d’elles nous confie qu’elle aimerait bien ce genre de vie pour elle-même. Mais aurait-elle été prête à 20 ans à tout quitter pour répondre à l’appel de la vie religieuse ? J’ai continué en donnant des précisions sur ma vocation. Puis une des dames a lancé : Mais vous êtes une femme de Dieu, une mystique. J’étais étonnée d’entendre parler de moi comme étant une « mystique » ! Pour établir un vrai dialogue, trois conditions sont requises et importantes : l’empathie, l’ouverture aux autres et le respect, tout en demeurant soi-même.

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À propos des MIC

Une année diamantée Michelle Payette, m.i.c.

En 1954, un nouveau projet naissait à Hong Kong : la fondation de Good Hope School (GHS). Sr Michelle Payette a participé aux festivités entourant le 60e anniversaire et elle nous raconte avec enthousiasme cette belle fête.

Malgré des commencements très humbles, Good Hope School (GHS) est devenue une des écoles les plus réputées de Hong Kong. Près de 3 500 élèves de la maternelle, du primaire et du secondaire, fréquentent le complexe scolaire chaque jour pour y recevoir une éducation holistique afin de devenir nos leaders de demain. Garder en mémoire les débuts et le travail réalisé au cours des années est une force positive qui nous encourage et nous rend attentives à maintenir la vision première de nos devancières. Notre Vénérable Fondatrice, Délia Tétreault, ne disait-elle pas : À travers l’éducation, nous sommes appelées à donner du caractère aux filles en voyant à leur éducation, à leur formation et en leur enseignant les vertus morales. Comme nos prédécesseurs l’ont fait avant nous, nous cherchons encore aujourd’hui à imprégner les élèves des valeurs essentielles de Good Hope School soit l’amour, l’espérance, la joie et l’Action de grâce.

Un dynamisme flamboyant - Lizzie Der

Je connais Good Hope School de Hong Kong depuis toujours, depuis presque aussi longtemps que mes   parents. J’ai commencé à y étudier en première année. Les classes étaient alors données dans le couvent de la région de Kowloon Tong. En troisième année, l’école déménagea sur  la rue Clear Water Bay. On y construisit un nouveau campus beau et tranquille. Il était le seul édifice le long d’une côte abrupte sur la route de Clear Water Bay. Une fois mes études secondaires terminées, j’ai quitté la seule école que j’avais fréquentée. J’étais heureuse d’avoir mon diplôme, mais triste à l’idée de ne plus revoir mon école.

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Automne 2014

S'asseoir

Kozé sa-a mandé chita. Le dialogue ne se fait pas sur le coin d’une rue. À l’exemple du Petit Prince de Saint-Exupéry, nous avons besoin de nous préparer le coeur pour  accueillir l’autre dans sa dignité. L’Haïtien l’a bien compris, dès qu’une conversation kozé devient sérieuse, il nous invite à nous asseoir chita.

S’asseoir, se déposer pour se disposer. Deux verbes importants, nous ne dialoguons pas dans un état d’esprit rempli d’émotion... prendre le temps de se calmer, faire silence en soi pour écouter, comprendre l’autre. Le dialogue : un lieu d’humanité, un lieu d’accueil, de confiance mutuelle.

C’est bon de se demander quelle est ma capacité de me faire proche de l’autre, le comprendre dans sa peine comme dans sa joie. C’est si bon de se sentir compris...

Jésus s’est assis sur le bord du puits pour dialoguer avec la Samaritaine. Il a pris le temps d’entrer humainement en conversation avant de l’interpeller sur sa vie personnelle.

N’avons-nous pas un bel exemple de dialogue avec notre  pape François ? Il se fait tout à tous, que ce soit avec les enfants ou les grands de ce monde, avec les handicapés ou les bien-portants. Sa grande qualité d’accueil témoigne d’une Église, maison pour tous.

Notre belle fête de Noël, qui approche, rend visible l’amourde Dieu pour l’humanité. Il prend chair pour venir dialoguer avec nous, nous révéler son amour de mère et de père. Quel lieu d’humanité !

Tous les articles de ce numéro parlent d’amour pour entrer humainement en dialogue avec vous tous, cher lectorat. Prenons le temps de nous asseoir pour déguster ces écrits en toute humanité. Restez des nôtres et profitez du coupon-promotion pour nos 95 ans de parution afin de renouveler votre abonnement au Précurseur pour trois ans.

Vous aimez notre revue missionnaire, faites-la connaître en entrant en dialogue avec vos proches et vos ami(e)s. Merci de tout coeur ! Recevez nos meilleurs voeux de paix, santé, bonheur pour l’année 2015.

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