
Numéro Avril - Mai - Juin
Sommaire
(Vol. 59, no2, /Avril*Mai*Juin 2016)
Rubrique
Vie spirituelle
Santé ! Tu as du prix à mes yeux — André Gadbois
Si en Mt 5,3 on remplaçait le mot « heureux... » par « Santé... », quelles jolies surprises on obtiendrait : « Santé à vous les pauvres... Santé à vous qui êtes dans la tristesse... Santé à vous les miséricordieux... »
Le péché aujourd’hui se manifeste, avec toute sa force de destruction, dans les guerres, sous diverses formes de violence et de maltraitance, dans l’abandon des plus fragiles, dans les agressions contre la nature1. » Je dois reconnaitre que cette audacieuse déclaration de l’Évêque de Rome ne me donne pas le gout de lever mon verre et de dire : « Santé ! » Pas le gout parce que François a raison : son propos est exact, vrai, réaliste. Pas le gout parce que les médias nous illustrent quotidiennement cette triste et décourageante réalité. Pas le gout parce qu’avec les années, je me suis habitué à lever mon verre lors de réussites, de célébrations et de succès. Notre planète est-elle un succès ? Pour moi, l’expression « Santé ! » était réservée aux couronnements, aux médailles, aux grands bonheurs, aux champions et championnes. Pourquoi les personnes perdantes dans la vie ont-elles rarement le droit d’entendre ce « Santé ! » pour elles ? Je me suis laissé habiter par cette expression et sa signification culturelle... jusqu’au jour récent où je me suis demandé si Jésus de Nazareth, le crucifié, avait pris le temps de lever son verre et d’exprimer une sorte de « Santé ! » J’ai laissé l’ensoleillé visage de l’auteur de Laudato si’ me pénétrer et j’en suis arrivé à penser : surement !
LIRE LA SUITE (abonnez-vous Le Précurseur)
Culture et Mission
Itinéraires SANTÉ, chemins de mission — Agathe Durand, m.i.c.
Le monde missionnaire est un monde « en sortie ». Il fallait que le pape François lance l’expression pour que nous l’adoptions dans des termes d’aujourd’hui et des parcours peut-être inusités.
La mission nait d’un appel, d’un « veux-tu ? » très personnel, puis en communion avec d’autres à qui l’invitation est aussi lancée. Penser mission, n’est-ce pas évoquer un ailleurs, un déplacement au-delà de ses propres frontières ?
Pour ceux et celles qui l’ont expérimentée, l’entrée dans la mission, au sens biblique et chrétien, engage à une sortie de soi-même. Il semble bien que prendre un chemin de mission occasionne de prime abord la sortie de ses préjugés sur tel groupe, telle religion, tel peuple, telle période de l’histoire. Fréquenter Jésus et son Évangile est toujours une sortie de soi, de ses préférences et de ses habitudes pour rencontrer l’autre dans sa propre culture.
LIRE LA SUITE (abonnez-vous Le Précurseur)
Témoignages
Présence énergisante ! — Marie-Paule Sanfaçon, m.i.c.
Au Trou-du-Nord, la vie bourdonne. Petit patelin situé au nord du diocèse du Cap-Haïtien, il ouvre la voie sur toute la partie nord d’Haïti d’où son nom d’origine : la Trouée du Nord. Cependant, étant donné les risques d’enlisement que la rivière faisait courir aux camions, le nom a vite changé pour dépeindre la vraie situation.
ette année, les MIC célèbrent 60 ans de présence dans ce milieu. Parmi les souvenirs qui demeurent précieusement gravés dans mon coeur, je me vois sur ma moto, une Honda 50, le Bon Dieu dans le panier. Je partais très tôt le matin pour visiter les chapelles et aller à la rencontre des gens gens simples, sympathiques, philosophes, proches de la nature, le coeur sur la main. Que de belles discussions sur la vie nous avons eues ! Pendant la semaine, les cours de catéchèse dans les écoles publiques se succédaient devant des élèves entassés les uns sur les autres. D’autres jours, les catéchètes des banlieues venaient au bourg suivre des cours et se mettre à jour pour transmettre la Parole de Dieu aux enfants des chapelles. J’allais les visiter de temps à autre, en moto ou à cheval, dans des chemins étroits et rocailleux à travers les montagnes.
LIRE LA SUITE (abonnez-vous Le Précurseur)
Jeunes
Une grimace vaut mille hourras ! — Audrey Charland
Imaginez le bonheur animant le visage d’un enfant lorsqu’il découvre, au retour du printemps, que des plantes reverdissent le jardin, que rivières et petites bestioles réenchantent les boisés et redeviennent des objets d’expérimentation. Voilà déjà les deux soeurettes à l’attaque de la nature clémente, toutes badigeonnées de crème solaire, prêtes pour l’aventure. Leur périple les a amenées à déambuler rapidement autour des arbres, des bosquets, dans les flaques d’eau...
Tout à coup, elles se sont arrêtées net face à un immense monstre vert ayant capté leur attention. En choeur, elles se sont tournées vers leur mère, en nage, haletant derrière ses petites intrépides :
– Ça se mange ça, maman ? demandèrent-elles en pointant le feuillage du géant inconnu.
– Oui, mais...
À peine avait-elle confirmé que cet intrigant spécimen pouvait être ingurgité sans se transformer en champignon, les enfants se sont empressées de mordre à belles dents dans les tiges fibreuses. Quelle a été leur surprise de constater que la splendeur du végétal cachait un aussi mauvais gout !
– Yark ! C’est super sur !, s’exclamèrent-elles, à la fois confuses et déçues.
LIRE LA SUITE (abonnez-vous Le Précurseur)
Dossier
SANTÉ
Roumanie : à la croisée des chemins — Émilien Roscanu
Libérée de l’emprise soviétique avec la révolution de 1989, la Roumanie est un petit pays d’Europe de l’Est d’un peu moins de 20 millions d’habitants qui ont connu plusieurs crises politiques ces dernières années. Déjà en 2012, le gouvernement projetait de réformer les systèmes de santé et de services sociaux en diminuant les prestations sociales, en réduisant l’assurance-maladie des citoyens et en privatisant les hôpitaux. Ces réformes annoncées ont soulevé l’ire de nombreux Roumains qui ont décidé de prendre d’assaut les rues et de manifester contre l’adoption de ces mesures. Ces manifestations ont d’ailleurs mené à la démission du gouvernement qui a dû se rétracter.
LIRE LA SUITE(abonnez-vous Le Précurseur)
La magie de la transformation
— Propos recueillis par Léonie Therrien, m.i.c.
Marie Valiquette est bien connue chez les MIC. Dès son jeune âge, elle étudie au 2900, chemin de la Côte Sainte-Catherine, à Outremont, continue au 5620, rue Darlington, pour ses études collégiales, et termine au collège Jeande-Brébeuf qui a été ouvert aux filles, en 1963. Sr Léonie Therrien a été une de ses professeurs et, aujourd’hui, c’est avec beaucoup de joie que cette dernière l’invite à raconter son expérience de psychologue, de thérapeute de la santé comme une source à protéger, à vivifier.
LIRE LA SUITE(abonnez-vous Le Précurseur)
Missionnaire un jour, missionnaire toujours — Audrey Charland
Ce fut carnet et stylo à la main que je fis incursion au troisième étage du bloc A de ce grand couvent. Dotée d’un sens de l’orientation fort approximatif, je parcourus quelques fois les corridors avant d’atteindre ma destination. Bien que je fusse pressée par le temps,
il m’était difficile d’accélérer le pas. Tout, dans cet univers nouveau, attirait mon attention... les moulures, les murmures, l’ambiance de quiétude, les visages souriants sur mon passage...
À mon arrivée, je remarquai, par la porte entrebâillée de sa chambre, que soeur Thérèse Deziel lisait dans son fauteuil, près de la fenêtre. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que la pièce était déjà préparée pour l’occasion, une chaise ayant été bien placée à mon intention. Ces premiers instants, pouvant paraitre anodins, donnèrent néanmoins le ton à l’entretien que nous avons eu, cette journée-là.
LIRE LA SUITE(abonnez-vous Le Précurseur)
À propos des MIC
Guérison et joie — Theresa Katongo, m.i.c.
Engagées sur les nouveaux chemins de la mission, les soeurs MIC de la province Notre-Dame d’Afrique sont bien conscientes du contexte dans lequel elles travaillent. Un contexte qui demande guérison pour apporter la joie.
La province MIC Notre-Dame d’Afrique se situe en Zambie et au Malawi. Les deux pays sont enclavés, rendant les importations et les exportations commerciales difficiles. Les langues locales parlées sont le chinyanja à Chipata, en Zambie; le chitumbuka dans le nord et le chichewa dans la région centrale du Malawi.
LIRE LA SUITE(abonnez-vous Le Précurseur)
Les petits Samuel de Pucallpa — Ederlina Torres, m.i.c.
Nous sommes en 2003, au Congrès Missionnaire Américain (CAM2) à Medellín, en Colombie. Un célèbre congrès coup de coeur pour l’engagement envers les pauvres et la cause missionnaire. Depuis ce congrès, les participants et participantes latino-américains brûlent d’enthousiasme. Un de leurs slogans est : À notre tour d’être missionnaires. N’ont-ils pas raison ? Fidèle à cet élan, Sr Ederlina, m.i.c., nous fait revivre le Grand Festival de l’Enfance Missionnaire à Pullcapa.
LIRE LA SUITE(abonnez-vous Le Précurseur)
Vivre en santé
En réfléchissant sur le thème de la revue : la santé, je pensais à tous les nouveaux arrivants accueillis généreusement par des familles québécoises. Nous sommes en santé. La santé, c’est plus que surveiller son poids, c’est s’ouvrir à l’autre, partager ce que nous avons de meilleur.
J’ai été touchée par le témoignage d’une invitée vietnamienne à l’émission Tout le monde en parle. Elle se souvenait de l’accueil chaleureux qu’elle avait reçu à son arrivée. Aujourd’hui, bien intégrée à notre société, elle a fait remarquer la richesse de notre interculturalité. Le « monde » marche dans nos rues, prend le métro et vit à nos côtés. Cette ouverture, c’est aussi cela, la santé !
En tant que missionnaires, nous avons élargi notre espace, en vivant l’interculturalité dans notre coeur et dans nos maisons. L’autre jour, une dame, venue à des funérailles où une soeur haïtienne a fait la lecture, me dit : « Vous avez des émigrées avec vous. » Surprise, je lui ai répondu spontanément : « Non. » « Mais oui, dit-elle, elle a fait la lecture. » « Ce n’est pas une émigrée, dis-je, c’est notre soeur. » Vivre l’internationalité, c’est accueillir l’autre de façon intégrale. En passant devant une cour d’école, j’ai vu des enfants du primaire de toutes ethnies et nations jouer ensemble. Je les voyais rire, courir, ils étaient heureux. Il n’était pas question de foulard ou de tuque. C’était la vie en santé.
Dans sa vie publique, Jésus de Nazareth ne faisait pas de distinction sur la nationalité des personnes. Il a accueilli la Samaritaine, écouté la demande de la Cananéenne, guéri l’aveugle de Jéricho...
Toute personne a du prix aux yeux du Seigneur, comme nous le dit si bien André dans son article. Émilien, quant à lui, a vu, en retournant dans sa famille en Roumanie, la soif du peuple pour une vie meilleure. Agathe nous donne un aperçu de la préparation offerte aux laïques missionnaires dans une ouverture à l’autre. Et que dire des petits Samuel de Pucallpa. L’initiation à l’interculturalité commence au tout premier instant de la vie. Comme nous le dit Fred Pellerin dans son monologue : Laissons tomber les ombres pour vivre pleinement dans la lumière. Trouver le côté positif de chacun, chacune est la source du bonheur, la magie de la transformation pour vivre en santé.
L'équipe
Membres de l'équipe éditoriale
![]() |
Marie-Paule Sanfaçon, directrice et rédactrice en chefOriginaire de Québec, missionnaire en Haïti, Sr Marie-Paule a travaillé auprès de la jeunesse haïtienne dans le réseau de la catéchèse secondaire et de la pastorale jeunesse.Aujourd’hui, elle est directrice de la Presse Missionnaire M.I.C. |
![]() |
Carole Guévin, adjointe à la directionAdjointe à la Presse Missionnaire MIC, Carole a été missionnaire au Liban et au Nicaragua. |
![]() |
Traductrice : Français à l’Anglais – MIC Mission NewsSr Claudette a été missionnaire au Malawi, Afrique. Elle a aussi travaillé dans les archidiocèses de San Francisco (Californie), Toronto (Ontario) et Vancouver (Colombie Britannique) comme coordonnatrice et promotrice des activités missionnaires archidiocésaines. Dans le contexte paroissial, elle a coordonné les programmes d’éducation chrétienne et a accompagné les jeunes dans leur cheminement de foi. |
|
André Gadbois, membre de l'équipe éditorialeMarié et père de deux enfants, André Gadbois, après plusieurs années en travail pastoral, a enseigné 20 ans auprès des enfants en grandes difficultés d'apprentissage et a été directeur d'école durant 10 ans. Très impliqué auprès des catéchumènes de l'Église de Montréal, il est le directeur de leur journal, le Sénevé. |
![]() |
Audrey Charland, membre de l'équipe éditoriale
Âgée de 25 ans et bientôt diplômée d’une maîtrise en sciences des religions, l’auteure prête sa plume à un nouvel exercice de style : après le mémoire, l’article! Ayant étudié l’histoire de religieuses catholiques missionnaires en Inde, la voilà désormais agente de communication et de développement au sein de l’équipe de la Presse Missionnaire MIC. Ce poste lui permettra de mettre à l’épreuve ses connaissances et ses aptitudes et de relever maints défis. |
![]() |
Léonie Therrien, m.i.c., membre de l'équipe éditorialeOccupation : Elle est membre de l’équipe de rédaction de la revue missionnaire Le Précurseur. Elle est responsable d’un groupe d’Associés (ASMIC).Expériences : Éducatrice; animatrice de groupe de jeunes et d’Associés; animation missionnaire dans une équipe intercommunautaire. |
![]() |
Émilien Roscanu, membre de l'équipe éditorialeÉmilien Roscanu est étudiant en communication politique à l'UQÀM. L’histoire et la politique le passionnent, tout comme la radio et le journalisme. Il est un jeune homme passionné, engagé dans la communauté, et il adore les débats d’idées. |
Pour nous joindre
Vous avez des questions, des commentaires...
Nos coordonnées
Adresse : 120, Place Juge-DesnoyersLaval, Qc
Canada H7G 1A4
Téléphone : 450-663-6460
Fax :450-972-1512