
Numéro Octobre-Novembre-Décembre
Sommaire
(Vol. 59, no4, /Octobre-Novembre-Décembre 2016)
Rubrique
Vie spirituelle
Reste-t-il du souffle ? — André Gadbois
Que reste-t-il de ce Lucien, ignoré, mort un vendredi saint à 42 ans après 18 mois d’hospitalisation en 1952 ? Il reste moi, son fils, qui n’oublierai jamais sa tendresse, son sens de la fête, ses dessins et sa générosité, où je puise du souffle encore aujourd’hui. Et que reste-t-il de ce feu d’une nuit pascale de 1959, dans une forêt enneigée du Lac-des-Seize-Iles, près duquel j’ai promis de servir de mon mieux Dieu, l’Église et mon pays, d’aider mon prochain en toutes circonstances et d’observer la loi scoute ? Il reste des expériences gigantesques de fraternité, d’audace et de don de soi pour m’allumer aujourd’hui.
Que reste-t-il de ce petit logement, de son hangar en tôle grise et de sa minuscule galerie du 3e étage, au 4388 de la rue Parthenais, à Montréal, qui m’ont permis à moi et à ma bien-aimée, Diane, de faire nos premiers pas ensemble et de vivre la naissance de Marie-Claude ? Il reste un jardin qui, après 41 ans, continue de produire aujourd’hui amours et amitiés pour nous nourrir quotidiennement et accueillir les coeurs blessés qui pleurent autour de nous.
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Culture et Mission
Nous souvenons-nous ? — Audrey Charland
On aura beau dire, notre ère post-moderne révèle des trouvailles technologiques et des progrès que l’on aurait eu facilement tendance à placer du côté de l’utopie, il y a quelques siècles. Célérité, fugacité et nouveauté font de notre époque un terrain propice à l’oubli. Les générations que l’alphabet ne sait plus dénommer, avides de consommation et de sensations fortes, ignorent tout un pan de culture qui, rappelons-le, fait d’elles ce qu’elles sont. Il nous semble à propos de dresser ici les bases de quelques institutions montréalaises dont les racines sont rattachées à des communautés religieuses féminines.
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Jeunes
L’héritage de l’avenir - Emilien Roscanu
Mais d’où venons-nous ? Cette question fondamentale est de plus en plus complexe à l’ère de la mondialisation où les cultures s’entrecroisent et se mélangent à un rythme effréné. Cette multitude d’influences fait la richesse de nos sociétés modernes. Cependant, nous avons tous le devoir de nous souvenir d’où nous venons et de préserver notre héritage culturel. Nous devons le protéger du risque que représente la « monoculture » planétarisée et étasunienne qui s’impose de plus en plus facilement grâce aux nouvelles technologies de communication. Se souvenir de nos origines, préserver, perpétuer et communiquer notre héritage distinct dans le respect de celui de l’autre, tout cela nous permettra de combattre cette hégémonie qui tente de prédominer.
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Parabole
Témoins du Mystère — Monique Fortier, m.i.c.
J'étais là sur la montagne où vivent les bergers, dans l’obscurité, repliée sur mes difficultés, mes déceptions, mes inquiétudes et mes angoisses. À un
moment donné, un berger s’est approché de moi, m’a touchée et m’a fait voir une lumière qui brillait dans la vallée. Elle scintillait mystérieusement,
comme une invitation à sortir de moi-même, à m’approcher. Le berger m’a regardée, m’invitant silencieusement et respectueusement à me joindre aux autres pour aller voir. J’ai fait un dernier effort de confiance et me suis jointe au groupe pour descendre. Plus nous approchions, plus la lumière s’intensifiait et plus je sentais frémir mon coeur. Nous avons aperçu l’étable, la porte grande ouverte. En silence, nous nous sommes approchés. Je ressentais un
mystère jusqu’au plus profond de mon être. Je ne pensais plus, je laissais simplement les émotions monter en moi, habitée par une joie qui jaillissait à nouveau, gratuitement, venant de cet endroit en moi que ni personne, ni rien ne peut altérer. Plus j’approchais, plus cette joie s’intensifiait. Je pouvais aussi vibrer à la même plénitude intérieure que ressentaient les bergers et bergères près de moi, comme si nous ne faisions qu’un, tournés vers la même profondeur.
Alors, nous avons aperçu le Mystère. Dans cette lumière qui nous sortait de notre obscurité, nous avons vu l’Enfant ! Là devant nous, dans toute son humilité, sa simplicité, entouré de ses parents qui le contemplaient sans se lasser. Nous avons senti l’Amour qui se présentait à nous dans un don entier, sans aucune restriction. Alors, nous nous sommes agenouillés, émerveillés, notre être entièrement rempli de l’évènement, envahi par la prière. Nous
touchions à ce qu’est la Plénitude, l’Infini. Dans le silence et la plus grande pauvreté, nous rencontrions notre Dieu.
Puis nous sommes partis, nous avions une Bonne Nouvelle à annoncer au monde. Nous étions devenus témoins de la joie, de l’amour, du partage, d’un Royaume qui viendra. Nous étions devenus Missionnaires.
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Dossier
QUE RESTE-T-IL ?
Nécessité... oblige — M.-P. Sanfaçon, m.i.c.
Planifier, c’est regarder la réalité en face, étudier les situations, prendre les bonnes décisions et les exécuter au prix, parfois, de bien des renoncements. C’est ce que de nombreuses personnes âgées vivent de nos jours. Il en va ainsi pour nous, les MIC, avec la vente de notre Maison-mère située au 314, chemin de la Côte-Sainte-Catherine à Montréal.
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S’il suffisait de regarder... — Louise Lemire
Les apôtres avaient besoin « d’apprendre à regarder ». Jésus les invitait à l’occasion à « regarder les oiseaux du ciel »... « les lys des champs ». Se pourrait-il que nous ayons besoin aujourd’hui de renouveler notre regard ? Ah ! la foi, de nos jours, c’est presque fini... Il n’y a que des têtes blanches parsemées dans nos églises ! Louise Lemire vient nous aider à renouveler notre regard pour qu’y brille l’espérance.
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File la laine – File les jours — Monique Bigras, m.i.c.
Un point à l’envers... un point à l’endroit... un point à la fois et tout devient possible... Un peuple qui tisse entre passé et futur la trame d’un lendemain meilleur vous invite à y accrocher vos rêves même les plus improbables, un peu comme on accroche son chariot à une étoile. C’est un peu fou... mais pourquoi pas ! À vos tricots... ! À vos métiers... !
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À propos des MIC
Que reste-il de ma mission ? — Lucie Gagné, m.i.c.
« Que reste-t-il de nos amours, que reste-t-il de ces beaux jours, une photo, vieille photo de ma jeunesse », chantait Charles Trenet dans l’un de ses
plus grands succès. Après 30 ans en terre asiatique, Sr Lucie se pose une question semblable.
De ma vie missionnaire passée aux Philippines, à Hong Kong et en Chine continentale, il me reste certainement une série d’évènements mémorables, non seulement conservés dans la mémoire du coeur, mais également immortalisés dans de vieilles et plus récentes photos prises sur une période de
vingt-cinq ans. J’oserais dire – de ma jeunesse à ma vieillesse. Permettez-moi de revisiter avec vous quelques moments de mon histoire en tant que MIC.
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Confiance en l’avenir — Leticia B. Dotollo, m.i.c.
Fêter un cinquantième anniversaire de présence au sein d’un peuple nous incite à regarder le chemin parcouru, à rendre grâce et à continuer la marche adaptée aux temps modernes. Afin de mieux comprendre la mission MIC aux Philippines, jetons un regard sur les réalités de la vie de ce peuple.
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Lâcher prise
La vie réserve de bonnes et de mauvaises surprises, comment les accueillons-nous ? Notre moi profond ne réagit pas toujours en harmonie avec ces dérangements qui perturbent le quotidien... Lorsque nous réalisons que nous ne pouvons changer les évènements, mais que nous pouvons seulement changer notre façon de les percevoir, c’est le lâcher prise. Faire preuve de flexibilité et passer à l’acceptation de l’inévitable, s’opposer à un état de guerre intérieure et dire oui à la vie. Vivre ces morts à soi-même avec un regard de foi est un gage de bonheur durable qui sauvegarde la paix intérieure.
En choisissant le thème de la revue : Que reste-t-il ? Nous pensions à tous ces évènements qui surviennent un jour ou l’autre : la mort d’un être cher, une maladie soudaine, un changement de domicile, une mésentente, etc. Des évènements qui laissent des cicatrices. Le Seigneur lui-même en a vécu. Au Jardin des Oliviers, il demandait : Père, éloigne de moi ce calice ! Non, pas ma volonté mais la tienne... C’est plus qu’une résignation, c’est l’acceptation dans la confiance.
Présentement une page d’histoire MIC s’écrit : la vente de notre Maison-mère. Que reste-t-il ? Tous ces merveilleux souvenirs inscrits dans ces murs et surtout dans nos coeurs. Nous pourrions gémir, pleurer, non ! Aujourd’hui la vie nous appelle à aller de l’avant et nous devons accueillir ce qu’elle nous réserve avec confiance... Allumons donc notre regard de foi et tournons-nous vers l’avenir. Tous les articles de ce numéro nous invitent à lâcher prise pour nous assurer d’un bonheur que nul ne peut nous ravir.
Bientôt, nous allons nous préparer à vivre la belle Fête de Noël, la venue de ce Dieu qui se fait homme pour partager nos joies et nos peines. Combien connaitra-t-il de déplacements ? Plusieurs, car il deviendra lui-même un nomade qui n’a pas de place où reposer sa tête.
Lorsque la vie nous bouscule, adressons-nous à Celui qui peut comprendre notre désarroi et allons avec Lui en toute confiance vers un lendemain meilleur. Que reste-t-il ? De beaux souvenirs, un pardon donné de bon coeur, un amour partagé.
Ce sont nos souhaits pour la Nouvelle Année qui se présente à nous.
Qu’elle soit riche en joie, confiance et abandon.
Joyeux Noël et Bonne Année 2017 !
L'équipe
Membres de l'équipe éditoriale
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Marie-Paule Sanfaçon, directrice et rédactrice en chefOriginaire de Québec, missionnaire en Haïti, Sr Marie-Paule a travaillé auprès de la jeunesse haïtienne dans le réseau de la catéchèse secondaire et de la pastorale jeunesse.Aujourd’hui, elle est directrice de la Presse Missionnaire M.I.C. |
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Carole Guévin, adjointe à la directionAdjointe à la Presse Missionnaire MIC, Carole a été missionnaire au Liban et au Nicaragua. |
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Traductrice : Français à l’Anglais – MIC Mission NewsSr Claudette a été missionnaire au Malawi, Afrique. Elle a aussi travaillé dans les archidiocèses de San Francisco (Californie), Toronto (Ontario) et Vancouver (Colombie Britannique) comme coordonnatrice et promotrice des activités missionnaires archidiocésaines. Dans le contexte paroissial, elle a coordonné les programmes d’éducation chrétienne et a accompagné les jeunes dans leur cheminement de foi. |
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André Gadbois, membre de l'équipe éditorialeMarié et père de deux enfants, André Gadbois, après plusieurs années en travail pastoral, a enseigné 20 ans auprès des enfants en grandes difficultés d'apprentissage et a été directeur d'école durant 10 ans. Très impliqué auprès des catéchumènes de l'Église de Montréal, il est le directeur de leur journal, le Sénevé. |
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Audrey Charland, membre de l'équipe éditoriale
Âgée de 25 ans et bientôt diplômée d’une maîtrise en sciences des religions, l’auteure prête sa plume à un nouvel exercice de style : après le mémoire, l’article! Ayant étudié l’histoire de religieuses catholiques missionnaires en Inde, la voilà désormais agente de communication et de développement au sein de l’équipe de la Presse Missionnaire MIC. Ce poste lui permettra de mettre à l’épreuve ses connaissances et ses aptitudes et de relever maints défis. |
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Léonie Therrien, m.i.c., membre de l'équipe éditorialeOccupation : Elle est membre de l’équipe de rédaction de la revue missionnaire Le Précurseur. Elle est responsable d’un groupe d’Associés (ASMIC).Expériences : Éducatrice; animatrice de groupe de jeunes et d’Associés; animation missionnaire dans une équipe intercommunautaire. |
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Émilien Roscanu, membre de l'équipe éditorialeÉmilien Roscanu est étudiant en communication politique à l'UQÀM. L’histoire et la politique le passionnent, tout comme la radio et le journalisme. Il est un jeune homme passionné, engagé dans la communauté, et il adore les débats d’idées. |
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